« C’est extrêmement nocif »: l’aide humanitaire occidentale, nuit-elle à l’agriculture africaine?

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"C'est extrêmement nocif": l’aide humanitaire occidentale, nuit-elle à l'agriculture africaine?

Africa-Press – Burundi. Les programmes humanitaires, avancés par les États-Unis et les organisations internationales, ne permettent pas aux pays africains de se développer et de s’extirper du « crochet humanitaire », estime auprès de Sputnik le président de l’Union céréalière russe.

L’aide humanitaire accordée au continent africain depuis plusieurs années par les États-Unis nuit à l’évolution des pays africains, président de l’Union céréalière russe, association des producteurs réunissant plus de 400 acteurs du marché céréalier russe.

De plus, les livraisons de produits humanitaires « ne couvrent jamais » à 100% des besoins des territoires africains, poursuit-il ajoutant qu’ils garantissent de 5 à 10% des nécessités.

Par leurs gestes humanitaires, les Américains ou des organisations tel que le Programme alimentaire mondial (PAM), « détruisent les débouchés pour les entreprises locales et la motivation pour augmenter la production locale ». « C’est extrêmement nocif », lance-t-il.

Le président de l’Union russe céréalière propose une solution: « Le potentiel africain » énorme Le continent africain possède des sols « assez fertiles », le climat permet « facilement » d’avoir deux récoltes de blé par an.

« Je regarde le potentiel africain, et là, il y a des choses paradoxales qui nous sont souvent inaccessibles […]. Nous [en Russie] ne pouvons pas nous permettre deux récoltes de blé par an sur la même parcelle, mais eux [les Africains] le peuvent! », avance-t-il.

L’exemple sud-africain L’expert donne l’exemple de l’Afrique du Sud qui a réussi à exporter du maïs après avoir été un importateur « pertinent ». Ce pays a mis en place une agence spéciale financée par les banques.

Interrogé sur le sort de l’accord céréalier d’Istanbul, prolongé à la mi-mars jusqu’au 18 mai, l’expert reste sceptique: « À la mi-mai l’Ukraine épuisera son potentiel d’exportation. De ce fait, si cet accord est suspendu, cela n’aura pas d’importance ni pour Kiev ni pour l’Occident. Ils ont déjà tous retiré ».

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