Africa-Press – Burundi. Le changement climatique, le manque des fertilisants, l’insuffisance des terres cotonnières, entre autres facteurs de la faible production du coton au Burundi. La Compagnie de gérance du coton (COGERCO) appelle à d’avantages d’investissements pour augmenter la production.
« Pour le moment, on a une production qui ne peut pas satisfaire la demande de l’Afritextile (entreprise privée burundais spécialisée dans le secteur textile) qui a besoin d’entre 1500 et 2000 tonnes de coton par an. Suite à la diminution de la production, nous n’exportons pas de coton depuis 2010 », a indiqué Gustave Majambere, directeur général de la Cogerco dans une conférence de presse animée, lundi 4 juin.
Il estime que d’ici 2027, la production du coton aura suffisamment augmenté pour satisfaire le marché local et reprendre l’exportation : « Le secteur coton au Burundi est en cours de redynamisation. Le processus a débuté avec l’adoption par le gouvernement en 2019 de la stratégie nationale pour la redynamisation de la filière coton – textile – habillement du Burundi 2019-2027. »
Pour la campagne 2022-2023, il confie que la production attendue est de 1 500 tonnes sur une superficie de 3 100 hectares : « Au début de la campagne, on prévoyait une production de 1 800 tonnes sur une superficie de 3 500 hectares. Les superficies prévues n’ont pas été atteintes à cause des inondations survenues, surtout à Gatumba et dans certaines réserves très proches du littorale de la rivière Rusizi. »
Selon lui, les autres contraintes qui causent l’insuffisance de la production du coton sont le manque de fertilisants pour les producteurs, l’insuffisance du personnel pour encadrer les producteurs, le retard de certains producteurs du coton dans le sarclage des champs de cotonniers, réduit ainsi considérablement le rendement et l’insuffisance des terres cotonnières.
Vers la hausse du prix pour intéresser les producteurs
« Nous prévoyons de revoir en hausse le prix par kg du coton graine. Nous comptons, dans les prochaines années, calculer le prix en tenant compte des moyens investis dans la culture pour fixer un prix rémunérateur afin que l’agriculteur puisse recouvrer les fonds investis dans la production et générer un bénéfice », fait savoir Gustave Majambere. Pour lui, cela motivera les producteurs du coton. Et de rappeler que le prix par kg du coton graine a augmenté de 600 BIF en 2019 à 900 BIF cette année.
Pour augmenter la production, il indique que la Cogerco prévoit d’initier ses propres champs de cotonniers. Il explique que cette entreprise est en train d’identifier des terres à exploiter pour la culture du coton : « Dans le passé, on est arrivé à avoir 8 000 hectares de coton. Mais, aujourd’hui, nous avons reculé jusqu’à environ 2 000 hectares. »
Le directeur général de la Cogerco fustige les personnes qui se sont arrogées les terres réservées à la culture du coton pour y cultiver d’autres plantes. Il confie que le recouvrement de ces terres est en cours.
En outre, il rappelle que l’Etat est le seul actionnaire de la Cogerco : « Nous avons demandé qu’il y ait un montant réservé à la culture du coton dans le budget général de l’Etat, mais cela n’a pas encore été fait. » Pour lui, il faut qu’il y ait d’autres investisseurs dans ce secteur pour augmenter la production du coton et contribuer à l’économie nationale.
Gustave Majambere appelle les producteurs du coton à bien suivre les conseils des encadreurs. Il demande au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage de procéder à l’affectation effective des terres déjà identifiées pour la culture du coton.
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