Africa-Press – Burundi. Le président de la République a indiqué que certains grossistes du sucre de la SOSUMO créent des pénuries pour dresser la population contre lui. Il promet des punitions exemplaires à toute personne qui s’adonnera encore à spéculer sur ce produit stratégique.
Dans la salle de l’Ecole Paramédicale de Gitega, la rencontre avec les grossistes du sucre de la SOSUMO a tenu toutes ses promesses. Avec des pénuries interminables observées et la grogne de la population, le pire était attendu.
L’atmosphère était lourde dès l’entrée des grossistes dans la salle des réunions. Des doutes et la peur se lisait sur leurs visages. Sans langage de bois, le président de la République n’a pas entendu longtemps pour ouvrir les hostilités.
Sur un ton sec et accusateur, Evariste Ndayishimiye n’a pas ménagé ces grossistes. Selon lui, ce sont des agitateurs parmi d’autres. Ils créent des pénuries en spéculant sur cette denrée stratégique pour créer des mécontentements dans la population.
« C’est un jour est spécial pour moi ! Je viens de découvrir les visages de ceux me causent des insomnies pendant des semaines et des semaines. Mais détrompez-vous, avant que la population me lynche, vous serez les premiers à être sacrifiés », lance-t-il, avec un ton menaçant.
Doigt pointé vers les grossistes, Evariste Ndayishimiye, a exigé qu’il lui soit donné sur place les noms et numéros de téléphones de tous ces commerçants.
D’après lui, il n’est pas normal qu’un petit nombre de commerçants prennent en otage tout un peuple en voulant s’enrichir sur le dos de la population.
Tout en promettant de sévir, il jure de combattre avec toutes ses forces les commerçants et les responsables administratifs qui détournent le sucre pour le vendre au noir après.
« Celui qui n’est pas satisfait des bénéfices qu’il peut gagner honnêtement n’a qu’à se retirer de ce commerce. Au lieu de le vendre aux véritables bénéficiaires c’est-à-dire la population, vous préférez l’exporter ou le vendre aux industries des jus et boissons alcoolisés qui vous paient beaucoup », les a-t-il accusés.
Sans décolérer, il s’est pris aux responsables administratifs qui travailleraient de mèches avec ces ’’commissionnaires’’ comme il les a appelés.
Le gouverneur de la province de Ngozi l’a connu à ses dépens quand il a été appelé à expliquer comment les 15 tonnes de sucre reçu ont été distribuées dans sa province.
Avec toutes les peines du monde, il n’a pas pu trouver des mots convaincants pour expliquer pourquoi il a préféré partager toute la livraison entre 3 commerçants de la seule commune de Ngozi alors que le sucre était destiné à toutes les communes.
Toujours sur sa lancée contre ces commerçants du sucre, il leur a appelé de s’en prendre à lui au lieu de punir toute la population. « Parmi les 8OO grossistes, je constate qu’il y a des centaines qui ont boycotté cette réunion. C’est une preuve irréfutable qu’ils ont peur de se montre au grand jour et ils préfèrent continuer à travailler dans l’ombre. Tous ceux qui ne sont pas venus doivent être rayés de la liste des grossistes. Comme j’ai la liste, c’est facile de la confronter avec celle que possède la SOSUMO ».
Il a demandé au directeur général de cette société d’être attentif : « Il ne faut pas qu’il y ait de la canne à sucre qui serait restée dans les champs sans avoir été transformées alors que la production reste insuffisante à la demande.
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