Africa-Press – Burundi. Dans une avancée majeure, une équipe de l’Université des sciences et technologies de Chine a dévoilé le processeur quantique « Zuchongzhi-3 », une percée dans la suprématie quantique.
Composé de 105 qubits, « Zuchongzhi-3 » est l’un des processeurs quantiques les plus avancés, capable d’effectuer des calculs un million de fois plus rapides que les résultats récents de Google, et un quadrillion de fois plus rapide que les superordinateurs classiques.
Ce développement s’inscrit dans la continuité des succès précédents de l’équipe avec « Zuchongzhi-1 » et « Zuchongzhi-2 ».
Asmaa Ali, chercheuse en physique théorique à l’Université de Mansoura en Égypte, a déclaré que cette avancée représente un tournant dans la compréhension des capacités naturelles au service de l’intelligence artificielle, de la technologie et de la civilisation humaine.
Ordinateur très spécial
Contrairement aux ordinateurs classiques utilisant des bits (0 ou 1), l’ordinateur quantique utilise des qubits pouvant être 0 et 1 simultanément, réalisant ainsi un grand nombre d’opérations en parallèle.
Asmaa Ali explique que le chevauchement quantique permet aux qubits de représenter plusieurs états à la fois, tandis que l’intrication quantique relie les qubits, leur permettant de réagir instantanément l’un à l’autre même à distance.
Grâce également aux interférences quantiques, les algorithmes peuvent renforcer les bons résultats et annuler les erreurs, ce qui est impossible pour les ordinateurs classiques.
Guerre froide quantique
En 2019, Google a revendiqué la suprématie quantique avec « Sycamore » (53 qubits), capable d’effectuer en 200 secondes un calcul nécessitant 10 000 ans pour un superordinateur classique.
Cependant, l’équipe chinoise a défié Google avec « Zuchongzhi-3 », surpassant ses meilleurs processeurs.
Asmaa Ali souligne que la suprématie quantique permet de résoudre en quelques secondes des problèmes nécessitant des milliards d’années pour les superordinateurs classiques.
Génie de Zuchongzhi-3
Asmaa Ali explique que le plus grand défi est de maîtriser le bruit qui pourrait faire s’effondrer l’état quantique. Le « Zuchongzhi-3 » utilise des matériaux spéciaux et une architecture avancée pour minimiser les interférences et améliorer la fiabilité.
Le processeur atteint une durée de cohérence de 72 microsecondes et un taux de précision de 99,9 %, réduisant le besoin de corrections d’erreurs et améliorant la stabilité.
Cela permet des simulations physiques avancées, la résolution de problèmes complexes et des applications en intelligence artificielle et cryptographie.
Entre passé et présent
Le développement de la technologie quantique vise à maintenir les états quantiques tout en minimisant les perturbations.
Le superordinateur est nommé d’après Zuchongzhi, célèbre mathématicien chinois ayant contribué à des calculs astronomiques comme l’approximation de π.
Asmaa Ali note que la capacité de l’ordinateur quantique à traiter des calculs complexes en exploitant la superposition et l’intrication aurait stupéfié Zuchongzhi, transformant notre compréhension classique des mathématiques en un domaine probabiliste.
Après cette percée, l’équipe chinoise travaille à l’amélioration de la correction d’erreurs quantiques et du niveau d’intrication, ouvrant la voie à des applications révolutionnaires dans le monde entier.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burundi, suivez Africa-Press
