Africa-Press – Burundi. Depuis que le ministère de l’Intérieur a interdit les barrières improvisées de la police de roulage sur les axes routiers, il n’y a plus de limite des passagers à transporter. Les voitures chargent comme les bus, les taxis-motos se transforment en voitures.
Sur le parking des bus de Zege, les transporteurs jubilent. Ils ne craignent plus les barrières de la police de roulage. Alors pas question de limiter le nombre des passagers dans leurs bus et leurs voitures. Ils démarrent quand il n’y a plus de clients en vue. La pénurie de carburant aidant, 15 passagers ne résistent plus à s’engouffrer dans une voiture de type probox de 4 places.
Dans les bus type Toyota Hiace de 18 personnes, 30 y prennent place sans poser de questions. D’après eux, ils connaissent exactement l’emplacement des barrières de police. Ils indiquent qu’ils ont tant souffert des arrêts et des contrôles de n’importe où et n’importe quand.
Selon Bernard un chauffeur de Probox sur l’axe Gitega-Ngozi, il payait chaque jour 20 mille Fbu pour que les policiers le laissent passer sans jeter un coup d’œil sur le nombre des passagers qu’il a dans sa voiture. Aujourd’hui, tous les conducteurs sont entrés dans la danse. Les places assises autorisées par les compagnies d’assurance ne sont plus d’actualités.
Les passagers commencent à se révolter
Des arrêts de bus bondés, des moyens de transport (bus, taxis-voitures, taxis-motos) rares suite à l’irrégularité du carburant, les chauffeurs en profitent pour doubler les prix de transport.
Les conditions dans lesquelles le transport en commun se fait aujourd’hui commencent à révolter pas mal de passagers qui empruntent les trajets Gitega Rutana, Muyinga, Karusi, Ngozi Ruyigi Cankuzo etc. Dans les bus et les voitures ou motos- taxis, le transporteur qui respecte le nombre autorisé relève du luxe ou du bénévolat.
S’ils sont contraints de s’y conformer, ils préfèrent doubler voire tripler les prix. Les clients découvrant qu’il y a peu de véhicules sur le parking doivent jouer des pieds et des coudes pour accéder dans les rares moyens de transport disponibles.
Pour les passagers, c’est du vol car le prix Gitega-Ngozi peut grimper jusqu’ à 20 mille Fbu alors que d’habitude il ne dépasse pas 8 mille Fbu. Pour les chauffeurs, la faute n’est pas de leur côté mais plutôt c’est la pénurie du carburant qui en est la cause.
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