Programme avec le FMI : le Cameroun s’engage à renforcer l’indépendance de la Conac et les moyens de Chambre des comptes

21
Programme avec le FMI : le Cameroun s’engage à renforcer l’indépendance de la Conac et les moyens de Chambre des comptes
Programme avec le FMI : le Cameroun s’engage à renforcer l’indépendance de la Conac et les moyens de Chambre des comptes

Africa-Press – Cameroun. (Investir au Cameroun) – Dans son rapport produit ce mois de mars sur l’état de lieu du programme triennal (2021 – 2024) signé avec le Cameroun, le Fonds monétaire international (FMI) informe que les autorités camerounaises ont pris un certain nombre d’engagements pour lutter contre corruption.

Sur le plan institutionnel, informe le FMI, le gouvernement camerounais a reconnu « la nécessité de renforcer l’indépendance et les pouvoirs d’intervention de la Commission nationale de lutte contre la corruption (Conac) ». Dans cette veine, les autorités ont également souligné l’importance des dispositions de l’amendement constitutionnel de 1996 obligeant les hauts fonctionnaires à déclarer leur patrimoine. Cette déclaration devrait se faire en effet devant la Conac. Mais depuis 30 ans, cette disposition constitutionnelle n’a jamais été appliquée.

Sur un autre plan, les autorités camerounaises ont pris l’engagement de renforcer les moyens de la Chambre des comptes pour lui permettre de s’aligner sur les directives de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac). Car, au moment où la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) s’est prescrite de se doter de « Cour des comptes », le Cameroun, lui, a mis en place une « Chambre » des comptes dont les pouvoirs sont limités et moins coercitifs qu’une Cour de justice.

Ces réformes que les autorités ont pris l’engagement d’implémenter durant le programme triennal avec le FMI, explique le rapport, visent à poursuivre le renforcement du cadre juridique et institutionnel de promotion de la bonne gouvernance des finances publiques. Aussi, les autorités camerounaises ont souligné la nécessité de redéfinir la corruption et des infractions similaires, de réduire les exemptions de poursuites, de renforcer la protection des lanceurs d’alerte et d’améliorer la confiscation des produits et des instruments du crime.

Sylvain Andzongo

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Cameroun, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here