Africa-Press – Cameroun. Le meeting de Maurice Kamto organisé samedi à Paris continue de faire des remous au Cameroun. Plusieurs personnalités publiques montent au créneau pour dénoncer certains propos tenus par l’opposant, appelant même à des mesures judiciaires.
Dans l’émission « Les Zéglisiens » sur BNews1, le journaliste Vicenzo Nguidjol n’a pas mâché ses mots: « Je suis pour que, dès que le président Maurice Kamto rentre, on l’interpelle et qu’il s’explique. »
Son argument s’appuie sur le contexte électoral: « Nous sommes dans une année charnière. Le président Paul Biya l’a dit: ‘Il faut que chacun, à son niveau, promeuve la paix, avant, pendant et après l’élection.' » Pour Nguidjol, « telle que c’est parti là, Maurice Kamto n’est pas en train de promouvoir la paix. »
Le journaliste Ernest Obama s’est montré encore plus virulent dans sa réaction. Après avoir suivi des extraits du rassemblement parisien diffusés lors de l’émission « Le Club » sur BNews1, il exprime son indignation.
« Dans cet extrait, il y a un appel clair à l’insurrection, la banalisation de la mort de 50 Sénégalais, et surtout la déshumanisation du discours politique », dénonce-t-il.
Ernest Obama exprime particulièrement sa compassion envers les victimes des récents événements au Sénégal: « J’ai un pincement au cœur pour ces Sénégalais, les veuves, les orphelins, les familles éprouvées. » Il reproche à Maurice Kamto une « banalisation » de ces drames humains.
Face à ce qu’il considère comme des dérapages verbaux graves, le journaliste en appelle aux institutions: « Si la force reste à la loi, il est urgent que l’auteur de ces propos les réinterprète devant les autorités compétentes. »
Sa condamnation se fait encore plus ferme: « L’apologie de la mort est INACCEPTABLE. Nous demandons à ce leader d’accepter sa MORT POLITIQUE », utilisant une métaphore forte pour appeler Maurice Kamto à se retirer de la scène politique.
Ces réactions s’inscrivent dans un débat plus large sur les limites acceptables du discours politique au Cameroun, particulièrement en période préélectorale. Elles illustrent également la polarisation croissante de l’opinion publique autour de la figure de Maurice Kamto et de ses méthodes politiques.
Les propos dénoncés soulèvent des questions importantes sur la responsabilité des leaders politiques dans leurs déclarations publiques, surtout lorsqu’elles touchent à des situations dramatiques dans des pays voisins.
Cette polémique pourrait avoir des répercussions sur la stratégie de communication de Maurice Kamto à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Ses adversaires politiques pourraient exploiter ces critiques pour remettre en question sa crédibilité en tant qu’alternative démocratique.
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