Africa-Press – Cameroun. Quand le MRC parle les locataires de la présidence de la République du Cameroun tremblent et il y’a de quoi. Car le MRC vient encore une fois de pousser les deux candidats majeurs que sont Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary à l’union que redoute le régime Biya.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ne donnera pas de consigne de vote si Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary ne coalisent pas (Déclaration de Mamadou Mota).
Déclaration du Président a. i du MRC
« Chers militants, chers sympathisants,
Le Conseil national du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun – Cameroon Renaissance Movement pris une décision capitale, fruit d’une analyse profonde et lucide de la situation politique actuelle. J’ai le devoir, en tant que président national a.i, de vous la rappeler avec la plus grande transparence et avec la plus fidélité la plus rassurante.
J’entends les appels, je ne suis pas insensible, qu’on donne au MRC les facilités pour déclencher le mot d’ordre.
Le MRC, fidèle à ses principes, a décidé de ne donner aucune consigne de vote aux élections à venir, sauf si une coalition formelle et effective entre les deux forces politiques, B.B.M et I.T.B, est clairement établie. Notre mouvement refuse d’engager ses militants sur des voies incertaines. Notre engagement n’est pas une marchandise, il est le fruit de notre conviction et de notre loyauté envers le peuple.
Comme le soulignait Karl Marx, « les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. ». Notre idée, notre ambition, est de rompre avec cette logique de domination. Nous ne serons pas un simple instrument au service d’une alliance qui ne repose sur aucune base solide, mais un acteur conscient de la direction que nous souhaitons prendre.
Je connais les forces et les faiblesses de chacun des deux leaders. Le MRC a ses propres atouts, et nous devons les utiliser à bon escient. L’histoire nous a appris que l’improvisation et le manque de préparation mènent souvent à l’échec. C’est pourquoi, à ceux qui se reconnaissent dans une mouvance populaire, je leur dis de faire preuve de retenue.
Nous devons nous interroger, comme Karl Marx nous y invitait: « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières, ce qui importe c’est de le transformer. » Nous ne sommes pas là pour interpréter des possitions éphémères, les egos surdimensionnés et les incompréhension de la jeunesses des deux leaders mais pour œuvrer à une transformation réelle et durable.
Ma décision est ferme et sans appel. Elle est le fruit d’une réflexion que, je l’espère, vous comprendrez. Le Conseil national a tranché, et je ne reviendrai pas sur cette décision, sauf si le directoire du parti accepte une nouvelle consultation sur ce sujet. C’est ainsi que la démocratie interne de notre mouvement s’exprime.
Je vous rappelle une célèbre citation de Kant, qui résonne en moi en ce moment précis: « la raison ne nous donne rien que nous ne puissions accomplir. » Agissons avec raison et discernement, et ne nous laissons pas emporter par les sirènes d’une victoire de l’un ou de l’autre camp sans coalition certaine. Notre destin est entre nos mains, et il nous appartient d’agir avec prudence et responsabilité ».
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