Budget rectificatif 2025 : des priorités claires ou un bricolage financier ?

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Budget rectificatif 2025 : des priorités claires ou un bricolage financier ?
Budget rectificatif 2025 : des priorités claires ou un bricolage financier ?

Africa-Press – CentrAfricaine. Le Conseil des ministres du 17 avril 2025 prépare un budget rectificatif 2025, mais ses priorités restent floues face à des contraintes financières pressantes.

Le 17 avril 2025, le Conseil des ministres a examiné les travaux préparatoires du projet de loi de finances rectificative pour 2025, destiné à ajuster le budget national afin de répondre à de nouveaux besoins prioritaires. Présenté par le ministre chargé des Finances et du Budget, ce projet ambitionne d’aligner les recettes et les dépenses sur un cadre macroéconomique actualisé. Pourtant, l’absence de détails sur les secteurs ciblés et les montants envisagés soulève des questions sur la clarté de cet exercice budgétaire.

Le processus repose sur plusieurs étapes: identification de mesures d’économie par entité, priorisation des programmes avec leurs budgets estimatifs, réaménagement des lignes budgétaires, et projection des recettes, notamment des droits administratifs, en fonction des performances du premier trimestre 2025. Ces ajustements sont dictés par des contraintes financières, amplifiées par les engagements pris dans le cadre du programme de facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international (FMI). Mais sans précisions sur l’ampleur des économies ou les secteurs prioritaires, peut-on s’attendre à un plan cohérent ou à un simple réajustement improvisé?

Le calendrier imposé ajoute à l’incertitude. Une esquisse du tableau d’équilibre doit être finalisée par la Direction générale du budget dès le 18 avril 2025, suivie d’une validation en Conseil des ministres entre le 6 et le 8 mai, avant transmission à l’Assemblée nationale. Ce rythme accéléré, motivé par la nécessité de répondre rapidement aux besoins et aux attentes des partenaires internationaux, laisse peu de marge pour des discussions approfondies. La viabilité de projections réalistes dans un délai si court reste une interrogation majeure.

Le contexte économique, marqué par des ressources limitées et des défis structurels, complique davantage l’exercice. Le Conseil a reconnu la nécessité d’optimiser les dépenses tout en mobilisant des recettes supplémentaires, mais les moyens concrets pour y parvenir n’ont pas été explicités. Cette opacité, combinée à la pression exercée par le FMI, alimente les doutes sur la capacité du projet à établir des priorités claires sans sacrifier des secteurs essentiels.

Notons que le budget rectificatif 2025, discuté le 17 avril 2025, vise à répondre aux priorités nationales, mais son manque de clarté et ses contraintes financières interrogent sa portée…

Source: corbeaunews

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