Africa-Press – CentrAfricaine. L’Afrique ne produit que 3 % de la recherche mondiale et consacre à peine 0,5 % de son PIB à la recherche et développement (R&D), contre une moyenne mondiale de 2,2 %. Lors de l’ouverture du Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH), le 8 septembre 2025 à Alger, Yemi Kale d’Afreximbank a exhorté les gouvernements et le secteur privé à investir davantage dans ce domaine stratégique pour combler le retard.
Le faible investissement en R&D freine la transformation industrielle du continent et entretient une dépendance coûteuse aux technologies importées. L’ARIH, créé par Afreximbank, l’Union africaine et le secrétariat de la ZLECA, a pour mission de réduire ce fossé en mettant en réseau chercheurs, universitaires et entrepreneurs afin de développer des solutions locales dans des secteurs clés tels que l’agriculture, le numérique et l’industrie.
Doubler les investissements en R&D pour atteindre 1 % du PIB d’ici 2030 pourrait générer entre 60 et 70 milliards de dollars de valeur ajoutée par an et réduire la dépendance aux importations. Pour y parvenir, l’ARIH mise sur la coopération entre experts, la valorisation des brevets et le soutien aux startups afin de bâtir un écosystème d’innovation solide et durable.
Durant la foire scientifique organisée en marge de son lancement, l’ARIH a présenté plusieurs projets portés par des chercheurs et startups africains. Cette initiative s’inscrit dans l’ambition de la ZLECA de créer un marché continental capable de valoriser la production scientifique locale. Un engagement accru des États et du secteur privé sera décisif pour permettre à l’Afrique de passer du statut de fournisseur de matières premières à celui d’acteur industriel et innovant.
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