Des opposants en prison au Bénin avant la présidentielle

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Des opposants en prison au Bénin avant la présidentielle
Des opposants en prison au Bénin avant la présidentielle

Africa-PressCentrAfricaine.  Le climat politique se tend à un peu plus d’un mois de la présidentielle. Les opposants Bio Dramane Tidjani et Mamadou Tidjani sont depuis lundi en prison.

C’est une nouvelle illustration de la tension politique au Bénin alors que se profile la présidentielle du 11 avril. Bio Dramane Tidjani et Mamadou Tidjani, deux cadres du parti Les Démocrates, sont en prison depuis lundi (01.03.2021) après avoir été entendus par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.

Les deux opposants ont été inculpés “pour association de malfaiteurs et terrorisme”. Ils sont accusés d’avoir reçu des fonds pour recruter des jeunes en vue de saboter le processus électoral. Une accusation que rejettent les deux opposants.

Pour Rekya Madougou, la présidente du parti Les démocrates, Bio Dramane Tidjani et Mamadou Tidjani sont des “otages politiques” et les “accusations à leur encontre sont tout simplement fantaisistes”.

L’opposant Sébastien Ajavon vit en exil depuis des années

Egalement dans le collimateur de la justice : l’opposant et riche homme d’affaires, Sébastien Ajavon, qui est en exil en France et a déjà écopé en 2018 de 20 ans de prison pour trafic de drogue.

Il vient d’être condamné par contumace à cinq de prison ferme pour “faux, usage de faux et escroquerie”.

Pour son avocat, cette “nouvelle condamnation prouve une fois de plus, la volonté du président Patrice Talon de museler son opposant direct en l’empêchant de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

L’opposante Rekya Madougou dénonce l’arrestation des cadres de l’opposition

Ni Sébastien Ajavon en exil, ni Rekya Madougou, faute de parrainages, ne seront en lice à la présidentielle du 11 avril. Patrice Talon, faute d’adversaire de poids, semble donc bien placé pour l’emporter et réaliser un deuxième mandat.

Pour le gouvernement béninois, ” il n’y a aucune chasse aux opposants. Il s’agit de prévenir et de décourager tout acte de violence ou d’appel à l’incivisme et c’est dans ce cadre que s’inscrit l’action de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme qui a entrepris d’écouter certaines personnalités politiques”, dit le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des Postes, Alain Orounla.

L’opposition dénonce un scrutin verrouillé par le président sortant, mettant notamment en exergue une nouvelle disposition de la loi électorale qui impose à chaque candidat d’être parrainé par 16 maires ou députés.

 

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