Africa-Press – CentrAfricaine. Martin Ziguelé, député de Bocaranga, ville située à 532 kilomètres de Bangui, a fermement condamné ce qu’il qualifie de tentative de déstabilisation du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). S’exprimant lors de l’assemblée générale du parti, le dirigeant politique a pointé du doigt l’action d’un groupe dissident qui se revendique d’un supposé “MLPC bureau provisoire”.
Ce groupe cherche selon lui à organiser un congrès factice pour investir Faustin Archange Touadéra comme candidat du MLPC aux prochaines élections. Une démarche que Ziguelé juge d’autant plus inadmissible que le chef de l’État n’appartient pas aux rangs du parti. Le président du MLPC y voit la main du pouvoir centrafricain , accusé de manipuler ces dissidents pour neutraliser l’influence électorale du mouvement.
La direction actuelle du MLPC, issue du cinquième congrès organisé en présence du ministre de l’Administration du territoire, revendique sa pleine légitimité. Toutes les résolutions adoptées ont été officiellement déposées et reconnues par les autorités compétentes. Cette situation rend d’autant plus incompréhensible le silence du ministre face aux agissements des dissidents, estime Ziguelé.
Le dirigeant politique dénonce l’action de ce qu’il appelle des “fantôches” au service du président Touadéra. Leur objectif serait d’affaiblir le MLPC avant les échéances électorales, notamment les législatives. Ziguelé rappelle l’histoire du parti, fondé en 1969, et les nombreux sacrifices consentis par ses militants au fil des décennies.
Le MLPC a officiellement saisi le ministère de l’Administration du territoire pour obtenir une clarification sur le statut juridique de ce prétendu bureau provisoire. Ziguelé affirme que cette structure n’existe pas légalement et ne peut donc prétendre représenter le mouvement.
Face à cette offensive, le président du MLPC appelle ses militants à l’unité et à la résistance. Il refuse que des opportunistes motivés par l’appât du gain et la soif du pouvoir prennent le contrôle d’une formation politique bâtie sur des décennies d’engagement. Le parti entend poursuivre son action dans le strict respect de la légalité tout en défendant son intégrité contre toute tentative d’instrumentalisation.
Cette polémique s’inscrit dans un climat politique tendu à l’approche des prochaines élections. Elle témoigne des enjeux de pouvoir qui traversent l’opposition centrafricaine et des stratégies développées par le pouvoir pour maintenir son hégémonie sur l’échiquier politique national.
Source: Corbeau News Centrafrique
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