Désinformation et Silence Officiel en Centrafrique

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Désinformation et Silence Officiel en Centrafrique
Désinformation et Silence Officiel en Centrafrique

Africa-Press – CentrAfricaine.
L’explosion d’un transformateur au lycée Barthélémy-Boganda le 25 juin dernier a fait plus de 30 morts et 260 blessés. Aussitôt, des rumeurs ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, parlant d’effondrement d’immeubles, ce qui a encore plus affolé les gens. Le rapport de la direction générale de la protection civile confirme que ces fausses informations ont créé une panique générale parmi les familles.

Hugues Francis-Mongoume, vice-président du parti ITA, a pointé du doigt l’absence d’un “communicateur public officiel” pour expliquer ce qui s’était réellement passé. Pendant que les familles cherchaient désespérément des réponses, le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra restait pathétiquement silencieux, laissant la population dans l’ignorance totale.

Sans aucune information officielle, les réseaux sociaux sont devenus la seule source d’information pour les Centrafricains. Le problème, c’est que n’importe qui pouvait dire n’importe quoi. Le rapport de la protection civile explique que cette situation a amplifié la panique: des parents terrifiés se sont précipités vers le lycée sans savoir ce qui se passait vraiment.

Dans un moment pareil, les Centrafricains avaient besoin d’entendre leur président ou ses représentants. Ils avaient besoin qu’on leur explique la situation, qu’on les rassure. Au lieu de cela, le silence total. Ni Touadéra ni aucun membre de son gouvernement n’a pris la parole pour calmer les esprits.

Ce n’est pas la première fois qu’une tragédie frappe la République centrafricaine. Il y a eu le naufrage de la balénière il y a un an, et d’autres événements difficiles. Pourtant, l’État n’a toujours pas mis en place un système pour communiquer rapidement avec la population en cas de crise.

Le rapport de la protection civile suggère qu’il faut des canaux officiels pour diffuser des informations fiables quand il se passe quelque chose de grave. Mais le gouvernement n’a rien prévu. M. Mongoume a raison: sans communication officielle, l’État laisse tomber les citoyens au moment où ils ont le plus besoin d’être informés.

Le silence du gouvernement a eu des effets concrets et dangereux. Les familles, n’ayant aucune information officielle, se sont rués vers le lycée et l’hôpital, ce qui a compliqué le travail des secours. La protection civile rapporte que cette confusion a probablement coûté des vies, les services d’urgence étant débordés par la foule.

Cette situation était évitable. Si l’État avait parlé dès le début, si quelqu’un avait expliqué ce qui se passait vraiment, beaucoup de cette panique aurait pu être évitée. Au lieu de cela, l’inaction du gouvernement a transformé une tragédie en catastrophe nationale.

Cette tragédie montre un gouvernement qui ne sait pas comment gérer une crise. M. Mongoume l’a bien dit: “Gouverner, c’est prévoir”, mais l’État centrafricain a laissé les réseaux sociaux faire son travail à sa place. Le rapport de la protection civile confirme que cette absence de communication officielle révèle un État qui ne remplit pas son rôle basique: informer et protéger ses citoyens.

Sans une approche plus proactive, le pays risque de revivre ce genre de situation à chaque crise. Le gouvernement doit comprendre que communiquer avec la population n’est pas optionnel, c’est une responsabilité fondamentale….

Source: Corbeau News Centrafrique

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