Anciens Combattants Rejoignent FACA Avec Aide Russe

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Anciens Combattants Rejoignent FACA Avec Aide Russe
Anciens Combattants Rejoignent FACA Avec Aide Russe

Africa-Press – CentrAfricaine. Le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) des ex-combattants se poursuit en République centrafricaine, mais avec une évolution notable: un nombre croissant de participants choisissent d’intégrer directement les Forces armées centrafricaines (FACA), souvent sous l’encadrement des instructeurs russes, plutôt que de s’orienter vers des activités civiles.

Le DDR prévoit un dispositif complet pour les anciens combattants: allocations journalières de 2 500 francs CFA pendant six mois ; formation en informatique avec certificat et ordinateur portable, ou formation agricole d’une durée équivalente ; prise en charge alimentaire durant la formation ; et, à la fin du cycle, une prime unique de 300 000 francs CFA destinée au lancement d’une activité génératrice de revenus.

Malgré ces avantages, des refus sont enregistrés dans plusieurs préfectures. « Nous ne voulons pas suivre des cours. Nous voulons continuer à travailler avec les Russes et pouvoir porter les écussons du groupe Wagner», a confié à Kété-Sido, un ex-combattant du groupe UPC ayant déposé les armes.

Ce choix de carrière militaire, plutôt que civile, inquiète certains bailleurs européens. Ceux-ci redoutent que la popularité des Russes auprès des ex-combattants limite la portée du DDR en tant qu’outil de réintégration socio-économique. L’influence croissante des instructeurs russes est perçue comme une remise en cause de l’idée selon laquelle ces anciens groupes armés pourraient être « retournés » vers des activités civiles indépendantes du gouvernement.

Face à ces défis, les FACA et leurs partenaires russes poursuivent l’accompagnement des étapes du DDR: sécurisation, sensibilisation des communautés et orientation des ex-combattants.

Les autorités estiment que la réussite du processus dépendra désormais d’une approche flexible, capable de concilier deux aspirations, celle de ceux qui souhaitent rejoindre les forces de sécurité, et celle de ceux qui préfèrent entamer une reconversion professionnelle.

L’équilibre entre ces deux voies sera crucial pour éviter un retour aux armes et renforcer la stabilité dans les zones sensibles du pays.

Source: Ndjoni Sango

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