Armel Sayo: Dénonciation d’Assassinat Politique

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Armel Sayo: Dénonciation d'Assassinat Politique
Armel Sayo: Dénonciation d'Assassinat Politique

Africa-Press – CentrAfricaine. Les formations politiques et de la société civile, le PCS, la MDSP et l’OGDC , exigent la vérité sur la disparition de l’ancien ministre Armel Sayo.

Deux partis politiques et une organisation de la société civile accusent directement les autorités d’avoir enlevé Armel Sayo, ancien ministre devenu chef rebelle, disparu de sa cellule de l’OCRB dans la nuit du 7 au 8 juillet 2025. Le Parti du Changement Social, la Marche pour la Démocratie et le Salut du Peuple, ainsi que l’Observatoire pour la Gouvernance Démocratique pointent du doigt ce qu’ils qualifient d’enlèvement politique.

Selon le communiqué du PCS signé par Chancel Sekodé le 19 juillet, Armel Sayo aurait été égorgé par des mercenaires Wagner après son enlèvement. Le parti évoque des témoignages concordants sur l’enlèvement nocturne de l’ancien ministre par des éléments russes. Depuis douze jours, ni la famille, ni les avocats, ni l’administration judiciaire n’ont obtenu d’informations sur son sort.

L’OGDC, organisation de la société civile, dénonce un “acte visant à étouffer une vérité extrêmement délicate” et réclame des réponses sous 48 heures. L’ONG exige le retrait immédiat des mercenaires Wagner et des FACA de tous les centres pénitentiaires, estimant que ces missions relèvent exclusivement de la police judiciaire.

La MDSP, dirigée par Dr Dominique Désiré Erenon, élargit les accusations à la disparition simultanée de Nour Gregaza, co-détenu de Armel Sayo. Le parti évoque des risques de torture et rappelle qu’un détenu doit comparaître devant la justice, non disparaître sans explication.

Il y’a lieu de rappeler qu’Armel Sayo occupait le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports durant la transition de 2014, avant d’être nommé conseiller spécial chargé de la coordination de la Jeunesse Pionnière Nationale. Limogé de ses fonctions, il avait créé la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR) avant sa capture par les forces camerounaises et remis aux autorités centrafricaines.

Les deux formations politiques et l’organisation de défense des droits transforment cette affaire en test pour l’État de droit centrafricain. Elles dénoncent un système pénitentiaire de plus en plus contrôlé par des forces étrangères et questionnent l’indépendance de la justice. L’absence totale de communication officielle depuis douze jours alimente les soupçons d’élimination physique.

Le gouvernement fait face à une pression croissante pour produire des preuves de vie ou expliquer les circonstances de cette double disparition. Dans un pays où les disparitions forcées alimentent régulièrement les tensions, cette affaire teste la capacité des autorités à respecter les procédures légales, même pour leurs opposants les plus radicaux….

 

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