Calendrier Électoral Sans Consensus Politique Incertain

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Calendrier Électoral Sans Consensus Politique Incertain
Calendrier Électoral Sans Consensus Politique Incertain

Africa-Press – CentrAfricaine. Cette démarche qui s’inscrit dans la logique de la démocratie pluraliste vise à maintenir un climat de confiance dans les institutions républicaines, à prévenir les éventuels conflits post-electoraux sans oublier la légitimité du processus électoral au regard des standards internationaux.

Dans les faits, il est de notoriété publique que l’organe constitutionnel et budgetivore chargé de la gestion des opérations électorales publie après moultes tergiversations, hésitations un chronogramme électoral totalement irréaliste au mépris des réalités du terrain.

Cet état de fait conforte les propos de l’expert indépendant de l’ONU Mr Yao Agbetse qui confirme dans son rapport devant le conseil de sécurité de l’ONU que l’Autorité Nationale des Élections depuis son installation n’a jamais géré une quelconque élection y compris le référendum constitutionnel évoquant au passage des éventuels obstacles opérationnels.

N’oublions pas que certaines dispositions du code electoral ont été volontairement suspendues d’effets pour conformer le processus électoral à la réglementation en vigueur alors que le code électoral prévoyait la disponibilité de la liste électorale une année calendaire avant la date effective du scrutin.

En déduction de ce qui précède, des inquiétudes, des doutes, des risques de crises politiques graves planent sur le pays et des bruits se font entendre dans les couloirs de la diplomatie internationale.

Effarouché par l’entêtement du pouvoir de Bangui a donné corps à son projet mortifere et crisogene de troisième mandat, le citoyen lambda s’interroge:

1- Après le dol politique pour non respect du serment passible de parjure et de trahison, la décision du président de la République de briguer un troisième mandat relève t-elle de la volonté de servir le peuple ou par peur de perdre le pouvoir?
2- S’inscrivant dans la même logique, est-ce que le destin du président de la République prime sur la nation?
3- Dans le contexte socio-politique actuel, peut-on organiser sereinement des élections libres, transparentes et équitables sans un dialogue politique réellement inclusif?
4- Quand on crée un parti politique et qu’on aspire à diriger un pays, l’on suppose qu’il y a un projet de société et un programme de gouvernement.
Si le président a trop bien géré le pays et que la constitution ne lui permet plus de gouverner le pays parce que son mandat est épuisé, pourquoi ne pas choisir un dauphin pour continuer le travail?
5- Doit-on comprendre que le projet de société est lié à la personne du président?

En tout état de cause, il apparaît important de souligner que la nation toute entière doit se mobiliser pour préserver les acquis démocratiques car cette absence criarde de démocratie participative autour du processus électoral provoquera des contestations, de tensions, de violences, de rejets de résultats, l’affaiblissement des institutions républicaines et posera inévitablement un problème de légitimité préjudiciable devant les partenaires au développement.

Afin de sauver les meubles et peut être d’éviter une éventuelle transition politique qui se profile à l’horizon, l’idéal serait d’organiser un dialogue politique réellement inclusif même tardif sous l’aupice d’un médiateur international quitte à réaménager de manière consensuelle et dans un temps raisonnablement court le chronogramme électoral.

Nous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré et meurtri dans son âme qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut en cacher un autre.

L’expérience de l’Afrique sub-saharienne montre toujours que le troisième mandat tue plus qu’un coup d’état militaire qui de nos jours évite de pertes en vies humaines.

En déduction de ce qui précède, demandez à un citoyen lambda de faire le choix entre un troisième mandat et un coup d’état militaire…son choix sera simple et sans réflexion.

On ne répétera jamais assez ce credo devenu liturgique et nous exhorterons le nouveau souverain pontife qui prônait la paix dans sa première homélie papale de rappeler à ce pasteur devenu tyran le caractère sacré du serment, de la parole politique donnée et le scrupuleux respect des textes établis.

Les chants des sirènes et le culte de personnalité ne vous placeront jamais au dessus de la République.

Un penseur disait que le pouvoir de l’État n’est pas un héritage familial mais au contraire une responsabilité limitée dans le temps alors n’attendez pas que le peuple dépositaire de la souveraineté vous chasse pour comprendre que c’est le moment de partir car l’amour d’antan risque de se transformer en méchante haine…

Alors Monsieur le président, il faut savoir partir dignement du pouvoir car un troisième larron dénommé “maladie” s’est invité dans l’arène politique compliquant au passage votre situation déjà fragile et chaotique.

Abdiquer, renoncer en échange d’une stabilité politique au projet mortifere et crisogene de troisième mandat, choisissez-vous un dauphin politique avant qu’il ne soit trop tard et cela avec honneur au lieu de capituler honteusement sous la pression populaire laissant derrière vous votre fauteuil présidentiel tant aimé.

Monsieur le président, nous avons le flair de prévenir des différents dangers à travers nos diverses analyses géopolitiques et geostrategiques mais malheureusement nous ne savons pas jouer aux pompiers qui ont vocation à sauver des vies et des biens en cas d’incendies ou de sinistres de tout genre.

Monsieur le tyran, si vous semez de l’injustice en temps de paix, vous moissonnerez très certainement le désordre corollaire de troubles.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achébé.

Source: Corbeau News Centrafrique

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