La tempête du perchoir

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Centrafrique : La tempête du perchoir
Centrafrique : La tempête du perchoir

Africa-PressCentrAfricaine.  L’actualité en Centrafrique est marquée par la persécution des leaders d’opinion et des opposants à Faustin Archange Touadera. Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Abdou Karim Meckasoua et Aurélien Simplice Zingas tous députés de la nation ont vu une procédure administrative de lever de leur immunité parlementaire. C’est la substance de la lettre envoyée par Arnaud Djoubaye Abazène, ministre intérimaire au président de l’Assemblée nationale El Hadj Laurent Ngon Baba. Décryptage

Comment on est-on arrivé là ?

Vous êtes surement tenté de vous poser cette question. Pour essayer de comprendre voici quelques éléments explicatifs de notre rédaction qui place dans son contexte les enjeux de cette persécution par voie de justice.

D’abord les enjeux sont représentatifs du paysage politiques et de sa configuration.

En effet, au sortir des élections bâclées qui a vu la victoire contestable et contestée de Faustin Archange Touadera. L’opposition a marqué de points à l’Assemblée nationale et est à même de mettre à mal la politique de l’allié de la Russie Faustin Archange Touadera.

Cette situation est la conséquence logique de la guerre fratricide au sein du MCU, parti sous la bannière de laquelle Faustin Archange Touadera a été candidat avec la bénédiction de la Russie. Les proches de Simplice Mathieu Sarandji s’opposent à Firmin Ngrebada. (Tous deux premiers ministre actuel et sortant qui disputent le perchoir de l’Assemblée nationale).

Selon des sources proches de Ngrebada et du bureau politique du MCU, Firmin Ngrebada a neutralisé par voie d’empoisonnement son prédécesseur Simplice Mathieu Sarandji et qui par voie de conséquence a été évacué hier sur Congo Démocratique pour des soins après une première tentative à Tunis.

Beaucoup plus proche de la Russie que Faustin Archange Touadera, Firmin Ngrebada, voulant justifier l’échec de sa politique, se comporte en chef de guerre, patrouillant tous les jours avec les militaires FACA et russes aspire à n’en point douter à prendre la tête de l’Assemblée nationale.

« Ses ambitions nous inquiètent, il prétend se positionner là et peut être succéder à Touadera en cas de quoi. C’est pourquoi nous devons bien analyser ces faits avant de choisir le prochain président de l’Assemblée »

a indiqué un député nouvellement élu du MCU sous couvert de l’anonymat.

« Il faut voir la manière avec laquelle ils dépensé de l’argent pour embellir l’Assemblée nationale au nom de l’investiture. F Ngrebada est déjà dans la campagne qui ne dit pas son nom pour le perchoir »

a rapporté Samson Kpongbo, un cadre de l’opposition démocratique.

Pour y parvenir, il faut écarter les prétendants

Tout le monde sait que les députés visés par la levée de l’immunité parlementaire n’ont rien n’à se reprocher. Sans quoi, la Cour Constitutionnelle acquises pour la cause du pouvoir devrait déjà écarter leur candidature.

Des rencontres à la primature avec le procureur de la République Laurent Lengandé pour chercher, fabriquer des fausses preuves contre ses adversaires politiques qu’il transforme en ennemi sur conseil de Vladimir Titorenko, ambassadeur proconsul et barbouze qui milite lui aussi pour effacer Valérie Zakarov, le conseiller de sécurité de Faustin Archange Touadera.

Malheureusement pour Firmin Ngebada, la procédure de levée d’immunité parlementaire prend autant de temps et qu’il tire à terre.

Pour nous qui écoutons la justice, le ministre Djoubaye Abazène est mal placé pour signer cette lettre. Plusieurs raisons expliquent cela.

Que sait-il de la mort du Magistrat Modeste Martineau Bria ? N’est-ce lui et son petit qui ont préparé et exécuter le magistrat ? Est-il bien placé de parler de présomption de culpabilité ? Alors que pèse sur lui une véritable présomption d’innocence de meurtre de son collègue ?

Pourquoi doit-il avoir la mémoire courte ? Lui qui a affirmé « Quand on cotisait pour acheter les armes à la Séléka, Nicolas Tiangaye qui s’oppose à tout aujourd’hui devant Djotodia était-il où ?»

En définitive, l’actualité en Centrafrique n’est qu’une persécution et complicité entre la Russie pro Ngrébada dans le but d’obtenir le perchoir et faire un coup d’état à Touadera.

 

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