Conflit Frontalier entre le Cameroun et la Les Enjeux du village Gnanti

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Conflit Frontalier entre le Cameroun et la Les Enjeux du village Gnanti
Conflit Frontalier entre le Cameroun et la Les Enjeux du village Gnanti

Africa-Press – CentrAfricaine.
Aux confins de deux nations se jouent des histoires souvent méconnues, où les frontières tracées sur les cartes ne reflètent pas toujours la réalité vécue par les populations locales. Dans l’ombre des cartes officielles et des traités internationaux, une tension discrète mais persistante secoue les habitants de Gnanti, une localité nichée à 75 km de la ville de Nola, là où les frontières du Cameroun et de la République centrafricaine se frôlent.

Selon l’adjudant-chef des eaux et forêts, Nam-séné Dieudonné Valery, en service à l’inspection frontalière forestière de Gnanti, le cœur du problème réside dans la confusion entourant la délimitation territoriale. Les frontières entre les deux nations restent floues, offrant ainsi une opportunité aux Camerounais de traverser librement et d’exploiter les ressources naturelles du côté centrafricain. Cultiver, pêcher, abattre des arbres, autant d’activités pratiquées par certains ressortissants camerounais, parfois avec la complicité de jeunes centrafricains.

Mais cette discorde ne se limite pas aux questions de frontières. Les défis locaux ajoutent une dimension supplémentaire à la situation. Les habitants de Gnanti et les fonctionnaires qui y sont affectés font face à une série de difficultés. Le manque de réseaux téléphoniques entrave les communications et l’accès à l’information, tandis que l’absence de marché local affecte l’économie locale et l’approvisionnement en biens essentiels. De plus, les routes délabrées compliquent les déplacements, isolant davantage la communauté de Gnanti.
Situé à l’ouest de la ville de Nola, en bordure du Cameroun, Gnanti demeure un exemple poignant des réalités complexes et des défis auxquels sont confrontées de nombreuses localités frontalières en République centrafricaine. Au-delà des lignes tracées sur les cartes, ces régions sont le théâtre de dynamiques sociales, économiques et politiques souvent mal comprises et sous-estimées.
« Il est temps de reconnaître et de résoudre ces défis de manière collaborative, en impliquant les communautés locales, les autorités nationales et les organisations internationales. En favorisant le dialogue, en renforçant les infrastructures et en promouvant le développement économique inclusif, nous pouvons espérer construire un avenir où les frontières ne sont plus des barrières, mais des ponts vers une coexistence pacifique et prospère », explique Réné Mbouali, un membre de la société civile de Bilolo.

Source: Corbeau News

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