Crise De Carburant: Maxime Balalou Change De Version

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Crise De Carburant: Maxime Balalou Change De Version
Crise De Carburant: Maxime Balalou Change De Version

Africa-Press – CentrAfricaine. La crise de carburant en Centrafrique ne faiblit pas. Au lieu d’apporter des réponses claires, le gouvernement tente de gagner du temps avec des déclarations floues et changeantes. Le 4 août 2025, Maxime Balalou, ancien détenu devenu porte-parole du gouvernement, affirmait qu’il n’y avait aucune rupture de stock. Selon lui, les longues files d’attente résultent de difficultés « organisationnelles ». Une semaine plus tôt, il parlait encore d’une crise mondiale et des effets de la guerre en Ukraine. Cette instabilité dans le discours officiel révèle une gestion désordonnée d’une crise de carburant qui pénalise des milliers de Centrafricains.

Face aux journalistes, Balalou nie d’abord tout problème d’approvisionnement. « Ce n’est pas un problème de rupture de stock », dit-il, sans avancer le moindre chiffre. Puis il parle de camions bloqués au dépôt et évoque la SOCAPS, sans expliquer clairement les raisons de ce blocage. Il promet ensuite de consulter d’autres services pour « donner un détail pour que l’opinion puisse savoir qu’il n’y a pas de souci », comme si ce souci n’était pas déjà visible partout dans le pays. Ce qui frappe le plus, c’est ce changement de discours d’une semaine à l’autre. Lors de son point de presse du 28 juillet, Balalou parlait encore de la crise de carburant comme conséquence de « tensions internationales » et de la guerre en Ukraine. Il cherchait alors à inscrire la pénurie centrafricaine dans un contexte global. Cette fois, sans revenir sur ses propos précédents, il propose une explication strictement logistique. Aucune reconnaissance de contradiction, aucune clarification. Simplement un nouveau discours, livré avec la même désinvolture.

Ce va-et-vient verbal témoigne d’une communication mal maîtrisée. L’ex-détenu et Kitandaire Maxime Balalou, censé incarner la parole officielle du gouvernement, donne l’impression d’improviser à chaque apparition publique. Ses réponses manquent de consistance, de données vérifiables, de perspectives concrètes. Les citoyens, eux, attendent des faits, pas des hypothèses. La crise de carburant en Centrafrique, annoncée comme résolue depuis la réception de 30 000 tonnes de gasoil russe en janvier 2025, continue pourtant d’asphyxier l’économie. À Bangui, à Berberati ou à Bambari, les stations-service sont toujours à sec ou rationnent. Aucun rapport n’a été publié sur la répartition ou l’utilisation de ces stocks. Aucun chiffre clair n’a été communiqué. Là encore, Maxime Balalou reste silencieux.

Cette légèreté dans la gestion de la communication officielle pose un problème de fond. Le manque de rigueur dans les explications, l’absence de suivi dans les annonces, la mauvaise foi parfois évidente dans les réponses alimentent la méfiance des citoyens. L’image du gouvernement en sort affaiblie. Et la crise de carburant, loin d’être contenue, continue de perturber tous les secteurs: transports, alimentation, santé, commerce. Dans ce contexte, le rôle du porte-parole devient essentiel. Encore faut-il qu’il ait le niveau, les informations et la capacité de répondre avec sérieux. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Maxime Balalou, ancien prisonnier nommé à un poste stratégique, enchaîne les déclarations sans cohérence, comme s’il découvrait chaque semaine la situation. Son attitude laisse transparaître une déconnexion inquiétante avec la réalité vécue par les Centrafricains.

En refusant d’assumer la gravité de la crise de carburant, en changeant de version sans explication, le gouvernement donne le sentiment qu’il ne sait plus comment répondre. Il étale son désordre interne, son manque de coordination, et son incapacité à affronter une pénurie aussi visible que persistante. Cette manière de faire ne résout rien. Elle aggrave le malaise. Elle entretient le flou. Et elle éloigne encore davantage les dirigeants de ceux qu’ils prétendent servir.

Source: Corbeau News Centrafrique

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