Africa-Press – CentrAfricaine. En 2021, Jean-Pascal Binda Koyagbélé, conseiller spécial du président Touadéra, engage le gouvernement sur 5 000 forages à travers le pays. Mais 4 ans plus tard, aucun n’a vu le jour. Comme si cela ne leur suffisait pas, l’année suivante, en 2022, il présente un projet bancaire ambitieux dans le pays: Tourougou Banque, Masséka Banque, Wali Banque, Ogawa Banque, Banque agricole et Banque des godobé. Ces institutions devaient s’implanter à Bangui et dans les ville de provinces: de Bamingui-Bangoran à Mambéré-Kadéi en passant par l’Ouham-Pendé pour arriver à Sanga-Mbaéré. Résultat? Zero!
Au cours de la même année, le même homme dévoile une présentation détaillée d’une cité technologique sur l’île des Singes. Cette “Silicon Valley centrafricaine” comprenait gratte-ciels, véhicules autonomes, complexes hôteliers haut de gamme et centres technologiques de pointe. Le projet n’a jamais quitté les écrans de projection de son auteur.
En mai 2025, à l’approche des échéances électorales du décembre, deux nouvelles annonces font surface d’une manière spectaculaire. Le président Touadéra s’engage sur la construction d’un aéroport international moderne sur la route de Boali. Une fois de plus, c’est de la mythomanie politique. Parallèlement, le ministre de l’Hydraulique ressort le projet de 5 000 forages abandonné quatre ans plus tôt. Sans plus de succès.
Le 18 juillet 2025, Haroune Djolimara, chargé de mission du projet, annonce sur les ondes de la radio Ndékè Luka la création d’une éco-cité et d’un cimetière moderne de 400 hectares au PK-26. Il affirme que 25 hectares ont été dégagés et qu’une voie d’accès a été tracée. Aucun document officiel ne confirme ces avancées. Aucun budget n’a été rendu public.
Le bilan parle de lui-même. Depuis 2021, six projets d’envergure ont été présentés en grande pompe par les autorités centrafricaines. Aucun n’a abouti. Les 5 000 forages promis deux fois restent inexistants. Les banques nationales n’ont jamais ouvert leurs portes. L’île des Singes continue d’accueillir ses seuls habitants naturels. L’aéroport du PK-28 demeure virtuel. L’éco-cité du PK-26 n’existe que dans les déclarations radiophoniques.
Cette accumulation de promesses non tenues use la confiance des Centrafricains. Chaque nouvelle annonce s’ajoute à une liste déjà longue de projets fantômes. Les citoyens assistent, impuissants, à ce défilé d’engagements qui ne débouchent sur aucune amélioration concrète de leurs conditions de vie.
La répétition de ce schéma interroge sur la crédibilité de l’action gouvernementale. Entre communication politique et réalisations effectives, l’écart ne cesse de se creuser. Les Centrafricains attendent toujours que leurs dirigeants transforment les mots en actes….
Source: Corbeau News Centrafrique
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