Flash info : à Akroussoulback, un soldat FACA lance une grenade sur des civils en fête, faisant des morts et des blessés

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Flash info : à Akroussoulback, un soldat FACA lance une grenade sur des civils en fête, faisant des morts et des blessés
Flash info : à Akroussoulback, un soldat FACA lance une grenade sur des civils en fête, faisant des morts et des blessés

Africa-Press – CentrAfricaine. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 novembre 2024, un acte de barbarie inqualifiable a été perpétré par un soldat des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Akroussoulback, localité située à une centaine de kilomètres de Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Le militaire a délibérément lancé une grenade dans une foule de villageois célébrant une danse traditionnelle, faisant un mort et une vingtaine de blessés.

Vers une heure du matin, alors que la population locale participait paisiblement à une célébration culturelle, un militaire FACA a brutalement interrompu les festivités en lançant une grenade dans la foule.

“Nous étions tous réunis pour notre danse traditionnelle, femmes, enfants, hommes, quand le soldat a surgi de nulle part et a lancé quelque chose au milieu des danseurs. Puis ce fut l’explosion et les cris”, témoigne un habitant encore sous le choc.

Dans les heures qui ont suivi l’attaque, les militaires ont bouclé Akroussoulback, transformant le village en prison à ciel ouvert. “Ils nous ont interdit de sortir. Ils voulaient étouffer leur crime”, raconte un villageois rescapé. Face à l’urgence de soigner les blessés, plusieurs familles ont dû s’aventurer dans la forêt, contournant les positions militaires au péril de leur vie pour atteindre Ndélé.

“Nous avons marché pendant des heures dans la brousse avec nos blessés. Quelle armée traite ainsi sa propre population ?”, s’indigne un père de famille ayant participé à cette évacuation périlleuse.

Cette séquestration des villageois confirme la dérive d’une armée qui, au lieu de protéger les civils, les prend en otage pour masquer ses exactions. C’est un nouveau palier franchi dans l’inhumanité qui caractérise certains éléments des FACA.

Cet acte de violence gratuite à Akroussoulback dévoile les graves dysfonctionnements au sein des FACA. L’intégration précipitée d’éléments douteux – anciens rebelles, personnes psychologiquement instables, criminels – combinée à une formation bâclée par des mercenaires russes du groupe Wagner, crée une force armée potentiellement dangereuse pour les civils.

“La formation militaire actuelle ne met pas l’accent sur l’éthique et le respect des populations. Les soldats sont envoyés sur le terrain sans avoir intégré les valeurs fondamentales d’une armée républicaine”, analyse un ancien instructeur militaire sous couvert d’anonymat.

L’attaque à Akroussoulback, village natal de l’ancien chef rebelle Abdoulaye Hissène Ramadan actuellement détenu à Bangui, expose des inquiétudes sur un possible ciblage de la communauté Rounga.

“Après la persécution des Goula , nous craignons que notre communauté Rounga ne devienne la nouvelle cible d’une épuration ethnique minutieusement préparé “, confie un notable local.

Au-delà de l’enquête que cet acte criminel exige, c’est tout le processus de recrutement et de formation des FACA qui doit être revu. L’armée centrafricaine ne peut continuer à constituer une menace pour les populations qu’elle a pour mission de protéger. Le silence des autorités militaires face à cet incident ne fait qu’accentuer les inquiétudes sur la dérive d’une institution censée être au service de la nation.

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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