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Faustin Archange Touadéra a annoncé, le 26 juillet 2025 au Congrès du MCU, son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Me MBOE Dédé-Vianney, docteur en droit et analyste dans la revue Le Reflet, rappelle que cet engagement va à l’encontre des règles établies par la Constitution et qu’il ne peut être validé avant la fin effective du mandat actuel fixé au 30 mars 2026.
Dans son analyse, Me MBOE Dédé-Vianney rappelle que l’article 185 de la Constitution adoptée le 30 août 2023 demande au président en exercice de rester dans l’exercice de son mandat jusqu’à son terme. Or, le mandat de Touadéra, entamé le 30 mars 2021, est toujours en cours et repose sur la Constitution de 2016, qui fixe la durée du mandat à cinq ans et limite à deux le nombre de mandats consécutifs.
La nouvelle Constitution de 2023, adoptée sous la présidence de Touadéra, n’abroge pas rétroactivement les dispositions qui encadrent son mandat actuel. Cela signifie que la candidature annoncée avant le 30 mars 2026 ne respecte pas les règles en vigueur. Me MBOE Dédé-Vianney souligne que cet engagement place Touadéra hors des conditions légales auxquelles il est soumis.
L’article 35 de la Constitution de 2016 précise clairement que le président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Toute candidature dans le mandat en cours reviendrait donc à tenter un troisième mandat, ce qui est exclu. Selon Me MBOE Dédé-Vianney, cette situation fragilise les institutions et pose une question sérieuse sur le respect du cadre juridique par le chef de l’État.
L’absence d’une instance constitutionnelle indépendante rend difficile toute intervention pour trancher ce litige. Me MBOE Dédé-Vianney dénonce la dynamique qui s’installe autour de cette candidature anticipée, portée par certains acteurs politiques malgré son illégalité.
L’analyse de Me MBOE Dédé-Vianney rappelle que le respect strict des règles constitutionnelles est indispensable pour garantir la stabilité politique et la confiance des citoyens. Toute tentative d’outrepasser ces règles risque d’affaiblir les bases de la démocratie centrafricaine.
Source: Corbeau News Centrafrique
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