Africa-Press – CentrAfricaine. Le 13 août, le Parti du Changement Social (PCS) a exprimé, dans un communiqué officiel, sa « profonde indignation » face à l’usage irrespectueux du drapeau national par le protocole présidentiel. Selon le PCS, des images et témoignages confirment que le symbole adopté le 1er décembre 1958 a été déployé comme tapis pour le Chef de l’État et sa suite, lors de la cérémonie officielle de la fête de l’indépendance.
Le communiqué du PCS rappelle que « le drapeau ne doit jamais toucher le sol » et qu’il est interdit de l’utiliser à des fins décoratives ou protocolaires en dehors des dispositions légales. Pour le PCS, ce geste constitue « un affront à la mémoire collective, aux martyrs et à chaque citoyen centrafricain », et porte atteinte à l’âme même de la nation.
En citant ses propres principes, le parti précise que le drapeau incarne l’unité, la dignité et la souveraineté du pays, et qu’il doit toujours être « arboré avec honneur, respect et fierté ». Transformer ce symbole en objet de marche, souligne le PCS, revient à dégrader l’autorité de la République et à bafouer ses valeurs fondamentales.
Le PCS exige « des explications immédiates » et « des sanctions exemplaires » contre les responsables de cette « faute grave ». Mais il met aussi en cause la logique même du régime, où l’image du chef prime sur le respect des symboles de l’État.
Dans son appel, le PCS invite « l’ensemble des forces vives de la nation, partis politiques, organisations de la société civile et citoyens » à défendre le drapeau et les valeurs qu’il incarne. Selon le parti, tolérer un tel acte reviendrait à légitimer d’autres profanations au profit d’une mise en scène politique.
Daté du 14 août 2025 et signé par son président, Chancel SEKODE NDEUGBAYI, le communiqué place le gouvernement face à ses responsabilités. Pour le PCS, la question dépasse le simple protocole: elle interroge la dérive d’un système prêt à sacrifier les symboles nationaux sur l’autel du pouvoir.
Source: Corbeau News Centrafrique
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