Jeune de Sam-Ouandja Tabassé par Soldats FACA

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Jeune de Sam-Ouandja Tabassé par Soldats FACA
Jeune de Sam-Ouandja Tabassé par Soldats FACA

Africa-Press – CentrAfricaine.
Un jeune de Sam-Ouandja se trouve dans un état critique à l’hôpital de la ville après avoir été violemment agressé par des soldats des Forces Armées Centrafricaines. Son crime? Être assis au bord de la route après avoir raté un match de football.

En effet, dans la soirée du mercredi 5 novembre, un match de football opposant le FC Barcelone à une autre équipe devait se jouer. Comme partout dans le monde, les supporters de Barcelone se sont mobilisés pour regarder ce match. À Sam-Ouandja, les jeunes se sont regroupés également dans la seule salle de cinéma locale qui dispose d’un câble et d’un groupe électrogène pour voir le match.

Mais arrivés au cinéma, les jeunes ont découvert que le match ne passait pas. Apparemment, la télévision ne captait pas. Déçus, certains jeunes sont revenus et se sont installés au bord de la route. Ils se sont connectés au wifi parce que le réseau wifi fonctionne mieux près de l’antenne. Ils regardaient le match sur leur téléphone.

Des soldats des Forces Armées Centrafricaines, marchant tranquillement au bord de la route, sont arrivés. Ils ont demandé à ce groupe de jeunes ce qu’ils faisaient dehors à cette heure-ci. Les jeunes ont expliqué qu’ils étaient partis regarder le match au cinéma, mais que le match ne passait pas. C’est pourquoi ils regardaient sur leur téléphone avec le wifi.

Pour rien, les soldats FACA sont en colère, ils ont voulu les agresser. Les jeunes ont rapidement fui.

Les soldats ont continué leur progression. Quelques mètres plus loin, ils ont vu un autre jeune assis au bord de la route. Ce jeune aussi était parti au cinéma pour regarder le match. Mais comme il n’y avait pas de match, il était revenu. Il n’avait pas les moyens pour payer le crédit wifi et regarder le match sur son téléphone. Alors il était simplement assis au bord de la route. En train de réfléchir. Peut-être déçu d’avoir raté le match. Peut-être juste en train de se reposer.

Les soldats FACA sont arrivés à son niveau. Ils ont demandé ce qu’il faisait là. Le jeune a expliqué qu’il était parti voir le match de Barcelone au cinéma, mais que le match ne passait pas. C’est pourquoi il était en train de réfléchir au bord de la route.

Les soldats ont dit: “Tu dis quoi? Malade! Tu vas voir ”.

Et puis ils ont commencé à attaquer le jeune. Ils ont pris un bâton. Ils ont commencé à le frapper. Encore et encore. Le jeune criait. Il criait de douleur. Les soldats ont continué à le frapper. Ils ont frappé sa tête. Sa tête a été blessée gravement. Le sang coulait.

Les soldats sont partis. Comme si de rien n’était. Ils ont laissé le jeune au bord de la route, la tête en sang, le corps meurtri.

Le cri du jeune était si fort que les habitants sont sortis. Ils ont trouvé le jeune blessé. Ils l’ont pris et l’ont emmené à l’hôpital. Le jeune est actuellement hospitalisé. Son état est critique.

Voilà comment ces soldats se comportent. Au lieu de protéger la population, ils deviennent des bourreaux. Des criminels. Ils attaquent les jeunes sans raison. Ils frappent des civils innocents. Ils cabossent des têtes parce qu’un jeune est assis au bord de la route.

Quel était le crime de ce jeune? Être assis au bord de la route? Réfléchir? Être déçu d’avoir raté un match de football? Est-ce que c’est un crime maintenant en Centrafrique?

Ces soldats ne sont pas des militaires. Ce sont des criminels en uniforme. Des bandits armés qui terrorisent la population au lieu de la protéger. On les forme pour défendre le pays, mais ils passent leur temps à agresser les civils.

À Sam-Ouandja, les habitants sont révoltés. Comment peut-on frapper violemment un jeune simplement parce qu’il est assis au bord de la route? Comment peut-on lui casser la tête à coups de bâton sans aucune raison? Comment peut-on partir tranquillement après avoir commis un tel crime?

Et ces soldats ne seront jamais punis. Ils ne seront jamais sanctionnés. Parce qu’il n’y a plus de discipline dans l’armée centrafricaine. Il n’y a plus de commandement. Il n’y a plus de contrôle. Chacun fait ce qu’il veut. Chacun agresse qui il veut. Et personne ne dit rien.

Le jeune est à l’hôpital. Dans un état critique. Sa famille pleure. Ses amis sont choqués. Et les soldats qui l’ont agressé dorment tranquillement, sans aucun remords, en se demandant peut-être qui ils vont frapper demain.

Source: Corbeau News Centrafrique

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