Africa-Press – CentrAfricaine. À quelques jours de la marche que le Front commun, une coalition de partis d’opposition entend organiser à Abidjan, l’incertitude plane quant à sa légalité et à son encadrement. Interrogé sur les dispositions sécuritaires prévues par l’État pour cette mobilisation annoncée, le porte-parole du gouvernement a affirmé, ce mercredi, n’avoir reçu aucune information officielle à ce sujet.
« Le porte-parole que je suis n’est pas au courant de cette marche. J’interrogerai le ministre de l’Intérieur, mais je n’ai pas eu d’information sur une quelconque marche qui serait organisée par l’opposition », a-t-il déclaré, soulignant l’absence de notification formelle auprès des autorités compétentes.
En Côte d’Ivoire, toute manifestation publique doit être préalablement déclarée auprès des autorités administratives, conformément aux lois en vigueur sur les libertés publiques. L’absence de déclaration officielle peut entraîner l’interdiction ou la dispersion de la manifestation par les forces de l’ordre, dans un souci de maintien de l’ordre public.
Pour l’heure, ni le ministère de l’Intérieur, ni les services de sécurité n’ont confirmé avoir reçu une demande de déclaration de marche de la part du Front commun. Une situation qui suscite des interrogations sur la forme que prendra cette mobilisation, prévue dans moins de 72 heures, selon les organisateurs.
Alors que le climat politique reste sensible à l’approche de l’élection présidentielle prévue dans quelques semaines, le gouvernement se montre particulièrement vigilant sur toute activité publique pouvant troubler l’ordre. Toutefois, le porte-parole se garde, pour le moment, de tout commentaire définitif, préférant consulter les autorités compétentes: « J’interrogerai le ministre de l’Intérieur », a-t-il assuré.
Du côté de l’opposition, aucune réaction officielle n’a été enregistrée pour clarifier les intentions du Front commun quant à la régularité administrative de la manifestation projetée.
Cette annonce intervient dans un contexte électoral sous haute tension, à la veille d’une présidentielle où la sécurité, la transparence du processus et le respect des libertés publiques sont scrutés de près par la communauté nationale et internationale. Le gouvernement a annoncé le déploiement de 44 000 éléments des forces de sécurité pour assurer le bon déroulement du scrutin.
Toute manifestation non autorisée, ou perçue comme une menace à la stabilité, pourrait donc faire l’objet d’une réponse stricte des autorités, conformément à la législation.
En attendant une clarification de la part du ministère de l’Intérieur ou du Front commun, le flou persiste autour de cette mobilisation qui pourrait, ou non, avoir lieu dans les jours à venir.
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