Tension Frontalière Centrafrique-Soudan Sud Sur Hôpital

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Tension Frontalière Centrafrique-Soudan Sud Sur Hôpital
Tension Frontalière Centrafrique-Soudan Sud Sur Hôpital

Africa-Press – CentrAfricaine. Un incident diplomatique oppose Bangui et Juba concernant un établissement de santé construit en territoire centrafricain selon les autorités locales de Bambouti.

Le 7 septembre, un chef des Forces armées centrafricaines, déployé à Bambouti, dans la Haute-Kotto, s’est rendu à Source Ibou, au Sud Soudan, pour adresser un ultimatum d’une semaine aux autorités soudanaises. Il exige la destruction d’un hôpital qu’il considère comme édifié en territoire centrafricain. Le militaire, qui s’était déplacé en civil mais armé, a informé son homologue soudanais, le militaire Nzengue, de cette position.

Cette infrastructure sanitaire, selon les habitants de Bambouti, daterait de l’époque de Jean-Bedel Bokassa, soit près de cinquante ans. La communauté azandé, principale concernée par ce différend, alerte les autorités centrafricaines sur les risques d’escalade. Elle craint qu’un conflit armé entre le Soudan-du Sud et la RCA n’aggrave la situation des populations civiles du Haut-Mbomou, préfecture située à 1429 kilomètres de Bangui.

Les leaders azandés dénoncent la négligence de l’État centrafricain dans la surveillance des frontières orientales. Selon eux, cette passivité a permis aux Sud Soudanais d’empiéter progressivement sur le territoire national sans réaction appropriée des autorités compétentes.

Devant cette escalade, la communauté azandé appelle à une intervention diplomatique immédiate. Elle demande l’envoi d’une mission gouvernementale à Bambouti, localité frontalière, pour désamorcer les tensions par la négociation. Cette démarche viserait à éviter un affrontement militaire dont les populations civiles feraient les frais.

Le ministre des Affaires étrangères est directement interpellé pour organiser une médiation avec son homologue sud soudanais. Cette approche diplomatique apparaît comme la seule solution viable pour résoudre ce litige territorial sans violence.

Ce différend s’inscrit dans un contexte plus large de délimitation imprécise des frontières héritées de la colonisation. Les populations frontalières, souvent négligées par les capitales, subissent les conséquences de ces ambiguïtés géographiques et administratives.

L’affaire de Source Ibou teste la capacité des deux États à gérer leurs différends par le dialogue plutôt que par la force, dans une zone où les populations aspirent à la paix et au développement.

Source: Corbeau News Centrafrique

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