Bowaye: Distribution Alimentaire Par Le CICR, Pillage Wagner

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Bowaye: Distribution Alimentaire Par Le CICR, Pillage Wagner
Bowaye: Distribution Alimentaire Par Le CICR, Pillage Wagner

Africa-Press – CentrAfricaine.
Les mercenaires russes du groupe Wagner sont de retour dans le village de Bowaye, situé à 70 km de Bossangoa dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa, préfecture de l’Ouham. Ce n’est pas la première fois qu’ils reviennent dans ce village. Depuis des mois, ils y mènent des opérations de terreur, tabassant et agressant les habitants sous prétexte de rechercher le chef d’État-major du CMSPR, Florent Kema.

Mais ce jeudi 9 octobre 2025, les mercenaires de Wagner ont franchi un nouveau palier dans la honte. La veille, des agents humanitaires de la Croix-Rouge internationale étaient venus dans le village pour distribuer des kits alimentaires à la population: du riz, des sardines, des vivres pour aider des habitants qui ont énormément souffert.

Comme vous le savez, cette population fuit régulièrement Wagner pour se réfugier dans la brousse, puis revient quand les mercenaires partent. Ce va-et-vient permanent les empêche de cultiver normalement. La galère domine dans le village. C’est pourquoi la Croix-Rouge internationale a décidé de venir porter secours aux habitants en distribuant des vivres.

Le lendemain de cette distribution, Wagner est arrivé. Apparemment informés de la distribution humanitaire, les mercenaires russes ont encerclé le village. Ils ont commencé à fouiller maison par maison, soi-disant pour rechercher le chef rebelle Florent Kema.

Mais en réalité, ils profitaient de ces fouilles pour ramasser les provisions que la Croix-Rouge avait distribuées la veille. Le riz, les sardines, tous les kits alimentaires destinés à la population affamée ont été confisqués par les mercenaires de Wagner. Ils ont dépouillé le village systématiquement, pillant les vivres que les humanitaires venaient d’apporter.

Voilà comment les Centrafricains subissent le vol massif des mercenaires russes, non seulement les violences et les humiliations, mais aussi le pillage organisé de l’aide humanitaire.

Cette opération de Wagner à Bowaye montre plusieurs choses. D’abord, que ces mercenaires surveillent les mouvements des organisations humanitaires. Ils savaient que la Croix-Rouge avait distribué des vivres la veille. Ils sont arrivés le lendemain pour piller ces vivres.

Ensuite, que le prétexte de la recherche de Florent Kema n’est qu’une excuse pour terroriser et piller la population. Si Wagner cherchait vraiment ce chef rebelle, ils ne perdraient pas leur temps à confisquer du riz et des sardines dans les maisons.

Enfin, que Wagner considère les Centrafricains comme un butin à exploiter. Ils ne se contentent pas de contrôler le territoire, d’exploiter les mines, de massacrer ceux qui résistent. Ils volent aussi les vivres destinés aux populations affamées.

La population de Bowaye vit un calvaire permanent. Quand Wagner arrive, elle fuit dans la brousse. Quand Wagner part, elle revient au village. Cette instabilité permanente l’empêche de cultiver, de stocker des récoltes, de mener une vie normale. C’est pour cela que la Croix-Rouge est intervenue: pour aider des gens qui n’ont plus rien à manger à cause du terrorisme de Wagner.

Et comment Wagner répond à cette aide humanitaire? En venant piller les vivres distribués. En confisquant le riz et les sardines que la Croix-Rouge avait apportés pour empêcher ces familles de mourir de faim.

Ce pillage de l’aide humanitaire constitue un crime de guerre. La Convention de Genève interdit formellement le pillage des biens destinés aux populations civiles. Elle interdit de détourner l’aide humanitaire. Wagner viole ouvertement ces règles en confisquant systématiquement les vivres distribués par la Croix-Rouge.

Mais qui va poursuivre Wagner pour ce crime de guerre? Certainement pas le gouvernement centrafricain qui paie ces mercenaires 10 milliards par mois et leur donne carte blanche pour faire ce qu’ils veulent. Certainement pas Touadéra qui vient de décorer officiellement des mercenaires de Wagner le jour même où une plainte était déposée contre lui à la CPI pour complicité avec Wagner.

La Croix-Rouge internationale doit dénoncer publiquement ce pillage de son aide humanitaire. Elle doit documenter ces faits, porter plainte, alerter la communauté internationale. On ne peut pas laisser des mercenaires piller impunément des vivres destinés à des populations affamées.

Les organisations humanitaires qui travaillent en Centrafrique doivent savoir que Wagner surveille leurs activités et pille l’aide qu’elles distribuent. Elles doivent adapter leurs stratégies pour protéger les bénéficiaires de leurs programmes. Elles doivent dénoncer publiquement ces pillages plutôt que de garder le silence par peur de représailles.

Les habitants de Bowaye ont tout perdu. Wagner les terrorise depuis des mois. Ils ne peuvent plus cultiver normalement. Ils fuient régulièrement dans la brousse. La Croix-Rouge vient leur apporter des vivres pour qu’ils ne meurent pas de faim. Et le lendemain, Wagner vient confisquer ces vivres.

C’est le sort réservé aux Centrafricains dans les zones contrôlées par Wagner: terreur permanente, impossibilité de cultiver, famine, et pillage de l’aide humanitaire quand elle arrive enfin.

Touadéra peut continuer à décorer les mercenaires de Wagner. La réalité sur le terrain est celle-ci: ces mercenaires qu’il honore pillent les vivres destinés aux Centrafricains affamés, confisquent l’aide humanitaire, et transforment des villages entiers en zones de famine organisée.

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