le ministère des Eaux et Forêts suspend des permis artisanaux de coupe de bois non loin de Bangui

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le ministère des Eaux et Forêts suspend des permis artisanaux de coupe de bois non loin de Bangui
le ministère des Eaux et Forêts suspend des permis artisanaux de coupe de bois non loin de Bangui

Africa-Press – CentrAfricaine. Le Ministère des Eaux et Forêts, propose la révision du Code forestier pour lutter contre la coupe anarchique des bois qui prend de l’ampleur en périphérie de Bangui. Une réaction pour régler le litige entre entreprises forestières et scieurs artisanaux dans les zones d’exploitation proche de la capitale. Les organisations de protection de l’environnement encouragent cette initiative en faveur de la transparence dans la gestion de la forêt.

Selon le Ministère des Eaux et Forêts, sur 19 permis artisanaux délivrés aux scieurs artisanaux, seulement 3 sont encore en cours de validité. Le département explique que la suspension temporaire de ces permis s’inscrit dans le cadre du projet de révision du Code forestier afin d’apporter un début de réponse aux coupes anarchiques de bois.

Recadrer les exploitations forestières

« Cette suspension permet de recadrer les choses. On est en train de réviser le Code forestier et pour cela toutes les mesures sont en train d’être prises car nous sommes en face d’une réalité où le pays doit avancer avec la diversification de ses sources de revenus. Il va falloir qu’on revoie tout cela avec des sociétés concessionnaires et semi-industrielles », afait savoir Dieudonné Bruno Wanéyombo Brachka, directeur de cabinet dudit ministère.

Une initiative saluée

Les organisations de la protection de l’environnement, quant à elles, sont favorables à la suspension des permis artisanaux. Pour elles, cette mesure vient renforcer les dispositions de la loi en vigueur.

« C’est une décision courageuse du ministre car il fallait suspendre toutes ces exploitations artisanales dans l’Ombella-Mpoko et dans la Lobaye pour y voir clair. Il y a des permis qui ont été attribués à tour de bras sans inventaires. Ces gens s’installent là où ils veulent et vont même au-delà de dix hectares », a réagi Jean Jacques Urbain Mathamalé, coordonnateur du Centre pour l’information environnementale et le développement durable (CIED).

Pour Dieudonné Bruno Wanéyombo Brachka, les quelque 3500 scieurs artisanaux, recensés par leur association dénommée Amis Bois, ne sont pas exclus dans la nouvelle orientation visant à promouvoir l’entrepreneuriat dans le secteur. Cependant, certaines mesures doivent être respectées.

« Dans cette série de productions, l’exploitation artisanale est autorisée, mais dans la partie agroforestière destinée à la population, il faut qu’il y ait une entente avec les communautés locales. Depuis un certain temps, on assiste à une exploitation abusive et non contrôlée au-delà même des limites légalement affectées », a-t-il indiqué.

La contrebande dans le secteur bois prend de l’ampleur ces derniers temps dans les permis d’exploitation et d’aménagement proches de Bangui. Un phénomène qui provoque souvent des tensions entre scieurs artisanaux et entreprises forestières.

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