L’immunité «surhumaine» est une réalité, des scientifiques expliquent qui peut l’avoir

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L’immunité «surhumaine» est une réalité, des scientifiques expliquent qui peut l’avoir
L’immunité «surhumaine» est une réalité, des scientifiques expliquent qui peut l’avoir

Africa-PressCentrAfricaine. Une série d’études réalisées récemment par différents groupes de chercheurs ont identifié un schéma qui permet d’établir une immunité «surhumaine» contre le Covid-19, ses variants et même d’autres types de coronavirus. Les conclusions pourraient rapprocher l’humanité du développement d’un vaccin pancoronavirus.

Sur la base de plusieurs recherches effectuées ces derniers mois, des scientifiques ont découvert une réponse immunitaire particulièrement forte contre le nouveau coronavirus et ont décrit des conditions dans lesquelles elle pourrait se former chez les humains.

Des chercheurs ont identifié que l’immunité de certaines personnes vaccinées contre le Covid-19 était extrêmement puissante. Il s’est également avéré que des anticorps de ces individus possédaient une «flexibilité» extraordinaire permettant de lutter non seulement contre différentes souches du SARS-CoV-2, mais aussi contre d’autres types de coronavirus du sous-genre des sarbecovirus.

«On aurait pu raisonnablement prédire que ces personnes seraient assez bien protégées contre la plupart, et peut-être tous, des variants du SARS-CoV-2 que nous pourrons rencontrer dans un avenir prévisible», a expliqué Paul Bieniasz, virologue à l’université Rockefeller à New York qui a participé à plusieurs des études.

Immunité «surhumaine» ou «hybride»

Grâce à sa puissance et son efficacité, l’immunité identifiée a été appelée «surhumaine» ou «hybride». Le deuxième nom donne une petite allusion à la nature de cette réponse immunitaire spéciale.

Il s’agit des personnes dont l’organisme a été exposé au virus de façon hybride, c’est-à-dire que ces individus avaient été d’abord infectés par le Covid-19, notamment en 2020, et ensuite cette année ont été vaccinés avec des vaccins à ARN messager.

Des scientifiques ont constaté que des anticorps développés chez les 14 personnes, qui ont participé aux études, étaient capables de neutraliser non seulement toutes les souches du SARS-CoV-2, mais aussi un virus conçu en laboratoire et même un SARS-CoV-1.

«Ces personnes ont des réponses vaccinales incroyables. Je pense qu’ils ont de meilleures chances pour lutter contre le virus. Les anticorps dans le sang de ces personnes peuvent même neutraliser le SARS-CoV-1, le premier coronavirus, qui est apparu il y a 20 ans. Ce virus est très, très différent du SARS-CoV-2», a détaillé une virologue de l’université Rockefeller, Theodora Hatziioannou, une autre co-auteure des études.

Un vaccin pancoronavirus à une condition

Les chercheurs ont ainsi établi que des vaccins à ARN étaient un élément majeur pour renforcer une réponse immunitaire contre plusieurs coronavirus et leurs variants.

Ce type de vaccins peut-il être considéré comme une première préparation pancoronavirus? En quelque sorte, oui, indiquent les virologues. Mais sous une seule condition: il faut d’abord attraper un des coronavirus.

En outre, cette conclusion devrait être vérifiée au cours des essais cliniques à plus grande échelle, le nombre de participants aux études étant assez limité.

Un rappel vaccinal comme booster?

Ayant découvert que la contamination au coronavirus était un booster incontestable pour se forger une réponse immunitaire extrêmement solide avec des vaccins à ARN, les scientifiques ont également supposé que le rappel vaccinal pourrait renforcer un peu l’immunité suivant le même principe, mais plus lentement.

«Dans nos recherches, nous voyons déjà une partie de cette évolution des anticorps se produire chez les personnes qui viennent d’être vaccinées [avec deux doses, ndlr], bien que cela se produise probablement plus rapidement chez les personnes qui ont été infectées», a confié l’immunologiste de l’université de Pennsylvanie John Wherry.

Et d’ajouter que la troisième injection du vaccin devrait a priori donner une impulsion supplémentaire à l’évolution des anticorps.

«Se basant sur toutes ces découvertes, il semble que le système immunitaire finira par avoir l’avantage sur ce virus. Et si nous avons de la chance, le SARS-CoV-2 finira par tomber dans une catégorie de virus qui ne nous donne qu’un léger rhume», a conclu Paul Bieniasz.

«Super» anticorps et nanocorps Les scientifiques ne cessent d’étudier le nouveau coronavirus pour identifier les meilleurs mécanismes pour juguler sa propagation globale.

Parmi les récentes découvertes sont à noter au moins deux types de «super» anticorps, qui ont été sélectionnés parmi des milliers de leurs «confrères» et ont montré une efficacité exceptionnelle contre différentes souches des coronavirus.

Un autre espoir de l’humanité dans la lutte contre le Covid-19 réside dans des nanocorps, anticorps à domaine unique, c’est-à-dire des molécules 10 fois plus légères que la plupart des anticorps communs, élaborés par des chercheurs à partir des anticorps des camélidés. Selon les chercheurs, un nombre minime de nanocorps ont de hautes capacités de désactivation de toutes les souches du SARS-CoV-2 actuellement identifiées.

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