Africa-Press – Comores. C’est l’éternel retour de Nietzche qui se joue à l’échelle d’une ville. Le problème des déchets dans la capitale est aussi vieux que la formation des communes dans notre pays. De la période des délégations spéciales aux différentes mandatures depuis 2015, jamais un dossier n’aura usé autant les maires de la capitale que celui des déchets.
« Ça fait trois (3) mois que la Commune de Moroni vit des moments difficile sur tous les plans » aurait lancé l’édile de la Capitale, Abdoulfatah Saïd lors d’un entretien accordé à une partie de la presse locale la semaine dernière. Et le Maire de Moroni de rajouter « Je suis le neuvième Maire de la Capitale et mon combat a toujours été de lutter contre les ordures, sources de toutes les maladies. » Cette volonté du Maire se heurte toutefois, à l’en croire, au manque de volonté de l’Etat central, du moins des services concernés, d’accompagner les efforts de la Commune notamment dans la lutte contre l’insalubrité de la capitale ». Depuis que nous sommes arrivés (Juin 2022) à ces responsabilités nous n’avons jamais touché les fonds du centime additionnel pourtant obligatoire et prévu au budget de l’Etat.
Les conditions déplorables que vivent les agents de la Commune répugnent le maire de la capitale à tel point qu’il s’en prend à des forces obscures selon lui qui veulent nuire à la politique du chef de l’Etat. « J’interpelle le chef de l’Etat en lui disant que des forces obscures se cachent pour détruire votre politique. Des gens qui se disent du pouvoir se terrent pour détruire votre politique » dans la première agglomération urbaine du pays, a-t-il insisté. En coupant les fonds à la capitale peut-on déduire, ces forces veulent pousser la Mairie à se désengager de certaines de ses responsabilité. « La nuit, c’est la police municipale qui patrouille dans la ville pour maintenir et veiller à la paix sociale dans notre commune » particulièrement la police municipale.
Et le Maire de déplorer les mauvaises conditions de travail des agents communaux. « Nous demandons des moyens pour équiper nos éboueurs qui sont des travailleurs comme nous et qui veulent des conditions décentes pour mener à bien leurs taches. » Dans cet océan de chaos décrit par le maire, s’ajoute aussi le fait que les gardiens du site d’Itsundzu ou sont enfouies les ordures, accusent jusqu’à trois mois (3) d’arriérés de salaires et que même les prestataires des camions d’ordures ont du mal percevoir leur argent pourtant prévu dans un chapitre de la loi des finances de l’Etat.
En politicien avisé, le maire de Moroni et ancien député appelle le chef de l’Etat se débarrasser de ceux qui veulent se servir du pouvoir au détriment de l’intérêt général. « Nous sommes en période de campagne et chacun doit être capable d’apporter sa part » a-t-il lancé.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press