Préparer les Jeunes aux Alertes de Catastrophes Naturelles

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Préparer les Jeunes aux Alertes de Catastrophes Naturelles
Préparer les Jeunes aux Alertes de Catastrophes Naturelles

Africa-Press – Comores. Une réunion technique s’est tenue ce mardi 20 mai à Moroni, autour d’un enjeu crucial. Il s’agit d’adapter les messages d’alerte précoce aux enfants, afin de mieux les préparer aux cyclones et autres catastrophes naturelles. Organisé en partenariat avec l’UNICEF, ce rendez-vous stratégique s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la résilience communautaire avec les plus jeunes.

Lors de cette rencontre, le directeur général de la DGSC, colonel Soilihi Abdallah Rafick nous a déclaré: « Nous avons l’habitude de nous réunir pour échanger sur des sujets liés à la gestion des risques, mais aujourd’hui, il s’agit surtout de réfléchir à comment protéger l’enfant, comment le sensibiliser efficacement en cas de catastrophe ». L’enjeu est d’élaborer des messages d’alerte simples, visuels et pédagogiques, capables de toucher les enfants et de leur donner les bons réflexes en cas de danger. « Parmi ceux qui souffrent le plus lors des catastrophes, il y a les enfants, les femmes et les personnes vivant avec un handicap. Mais aujourd’hui, nous voulons réfléchir à comment parler à l’enfant, comment lui transmettre les bons réflexes », a insisté le colonel.

Autour de la table, des professionnels de la gestion des risques, de l’éducation, de la météorologie et de la communication ont uni leurs expertises lors de l’atelier interactif. Plusieurs idées concrètes ont émergé: l’utilisation de codes couleurs (drapeaux) dans les écoles, la création de supports illustrés et simplifiés, ou encore l’implication directe des enseignants dans la diffusion des consignes. Cette initiative, selon le colonel Rafick, s’appuie sur les leçons tirées des inondations de 2024 et des cyclones ayant affecté l’archipel ces dernières années. Elle constitue une étape importante dans un processus plus large de révision des dispositifs d’alerte, amorcé avec la refonte des plans de contingence. « Nous avons commencé par revoir nos plans face aux inondations, aujourd’hui nous travaillons sur les messages. Et demain, nous continuerons à les adapter à toutes les catégories de population », a-t-il affirmé.

Pour le colonel, la protection des enfants implique non seulement une simplification du langage, mais aussi une mobilisation créative pour capter leur attention: « Il ne s’agit pas seulement de simplifier le langage, mais aussi d’imaginer des supports plus visuels, plus interactifs, plus ludiques. Et là-dessus, je fais confiance à l’agence mobilisée pour mettre en musique nos propositions. » Le processus ne fait que commencer. Le patron de la DGSC ambitionne de doter chaque aléa d’un plan d’action spécifique, adapté aux réalités locales: « Nous allons poursuivre ce travail jusqu’à ce que chaque aléa cyclone, inondation, éboulement ait un plan spécifique, opérationnel, et compréhensible à l’échelle des trois îles. » Il a appelé à une mobilisation collective durable: « Ensemble, en unissant les institutions, les agences et la société civile, nous pouvons renforcer la résilience de nos communautés. Les enfants sont l’avenir de ce pays. Leur apprendre à se protéger, c’est leur donner la chance de sauver leur vie. »

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