Africa-Press – Comores. Alors qu’ils espéraient obtenir gain de cause à la fin de ce mois, les ex-employés de Com’Air Assistance et de l’ADC attendent toujours. À ce jour, ils n’ont toujours pas reçu leurs indemnités, malgré les promesses faites par les autorités gouvernementales, notamment par la ministre des Transports et le secrétaire général du gouvernement. Ces derniers s’étaient engagés à débloquer les paiements soient effectués d’ici la fin du mois de juin. Pour rappel, cela fait maintenant quatre mois que près de 500 employés de l’aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim sont licenciés. Depuis, ces anciens salariés peinent à entrevoir une issue.
Les indemnisations promises, qui devaient débuter le 28 mai dernier, n’ont toujours pas été versées. Déterminés à faire valoir leurs droits, ces agents licenciés ont multiplié les démarches et rencontré à plusieurs reprises les autorités. Lors d’un point de presse tenu le lundi 16 juin, Soulé Assoumani Ali, chef du collectif des agents licenciés, a confirmé avoir rencontré à nouveau la ministre des Transports et le secrétaire général du gouvernement. Selon lui, ces derniers ont réitéré leur engagement: les indemnisations commenceraient à être versées avant la fin du mois, en commençant par le « groupe A ». La première vague de paiements était prévue pour le 23 juin. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. Le gouvernement n’a toujours pas tenu parole. « Le gouvernement nous prend pour des enfants. Il nous balade sans scrupules. La ministre des Transports et le secrétaire général du gouvernement nous avaient promis que les versements commenceraient fin juin. Ce n’est toujours pas le cas. Aucun transfert n’a été effectué », déplore un ancien agent de Com’Air assistance.
Un rassemblement était prévu pour ce jeudi afin d’exprimer leur mécontentement, mais les manifestants affirment avoir été dissuadés au dernier moment. « On nous a dit que tout était prêt, que les documents étaient signés et qu’il ne restait plus que le virement. On y a encore cru. On nous a même montré un document signé par le TPG prouvant que les banques avaient été sollicitées pour effectuer les virements. Mais ce n’était qu’un écran de fumée. Encore une fois, le gouvernement a montré son vrai visage », a poursuivi le même agent, visiblement amer.
Les ex-employés dénoncent également les priorités du gouvernement, qu’ils accusent de privilégier les festivités de l’indépendance au détriment des citoyens en détresse. « Ce qui les préoccupe, c’est de gaspiller notre argent pour les célébrations. Mais nous, nous n’allons pas rester les bras croisés. Certes, c’est notre fête, mais on ne peut pas la célébrer dans la misère. Les autorités n’ont même pas honte. Ils roulent dans des voitures de luxe, consomment des dizaines de litres de carburant par jour, pendant que nous, on lutte juste pour survivre ».
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