Africa-Press – Comores. Le ministère de la santé a commémoré la semaine de l’allaitement maternel à Moroni. Cette célébration est une opportunité pour le renforcement de la promotion de bonnes pratiques de l’allaitement maternel auprès de la population. Les agents de santé recommandent l’allaitement maternel exclusif dans l’heure qui suit la naissance et de la maintenir pendant les 6 premiers mois.
Comme chaque année, la semaine mondiale de l’allaitement maternel est organisée pour promouvoir cette pratique afin que les nourrissons du monde entier soient en meilleure santé. Vendredi 02 septembre dernier, le ministère de la santé à travers la direction de la santé et la direction de la santé familiale a commémoré la semaine de l’allaitement. Cette célébration constitue une opportunité pour le renforcement de la promotion des bonnes pratiques de l’allaitement maternel auprès de la population.
Dans son allocution, le chef de santé et nutrition du bureau de l’Unicef Comores, Dr Medard Folefack Temfack, a expliqué que la situation demeure préoccupante et ce, malgré les politiques et les efforts engagés pour améliorer l’état nutritionnel des femmes et des enfants aux Comores. Sur la base de l’enquête EDS MiCS de 2012, 1/3 des enfants comoriens présentent un retard de croissance, 1/4 ont une insuffisance pondérale et plus d’un dixième sont émaciés. Dans les zones rurales, 32% des enfants ont un retard de croissance, alors que ce n’est le cas que de 25% des enfants urbains. 10,6% de moins de 5 ans sont en surpoids, ce qui représente l’un des taux les plus élevés chez les enfants de moins de 5 ans de la région. La situation des enfants plus âgés et adolescents sont encore pires puisque 12% des enfants âgés de 5 à 19 ans sont en surpoids.
« Ces chiffres élevés mettent en évidence le problème croissant que représente la présence simultanée des trois formes de malnutrition dans le pays. Seuls 12% des enfants sont exclusivement nourris au sein pendant au moins six mois après leur naissance. La plupart des enfants âgés de 6 à 23 mois ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate : seuls 7% d’entre eux suivent le régime alimentaire minimale acceptable et consomment des repas suffisamment variés à une fréquence adaptée », montre-t-il avant d’ajouter que « il est essentiel de prévenir, détecter et guérir de façon intégré toutes les formes de malnutrition tout au long du cycle de vie avec focus sur les 1000 premiers jours de vie qui constituent la fenêtre d’opportunité critique, pour un impact réel en résultant probants permettant l’atteinte des ODDS… ».
De son côté, le directeur de la lutte contre la maladie Dr Naouirou M’Hadji a confié que le pays s’est engagé dans l’atteinte des objectifs de développement durables en vue d’assurer un meilleur avenir pour les futures générations et une économie pérenne et socialement équitable. Et pour s’y faire, l’allaitement maternel occupe une place indispensable dans le contexte national. Il est à la fois une source vitale pour le développement et la survie de nos enfants. « Nous devons tous déployer tout l’arsenal juridique, administratif et chimiques et de manière unanime se lever et combattre les effets néfastes que représentent les substituts du lait maternel plus particulièrement durant les 1 et 6 mois de vie de l’enfant … Dans nos villes villages, dans nos communauté, nos familles , nous devons dans ce cadre renforcer les actions de communication, de sensibilisation et d’information en faveur de l’allaitement maternel exclusif », appelle-t-il.
Durant cette journée, femmes et hommes, sages-femmes et infirmiers ont été sensibilisés sur les bonnes pratiques de l’allaitement maternel. Des séances de sensibilisation pour les agents de santé vont continuer encore une semaine.
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