Africa-Press – Comores. Pour intensifier et diversifier sa production des bananes, le jeune entrepreneur Fayçal Bianrif utilise la méthode PIF (plants issus de fragments). Il travaille simultanément avec deux coopératives distinctes et compte produire 20 mille pieds de bananes qui seront réparties entre les coopératives et les producteurs de l’ensemble pays.
Fayçal Bianrif, ce jeune entrepreneur qui a abandonné la société Comores Telecom pour se lancer dans l’agriculture, travaille actuellement avec deux coopératives agricoles « dima djema » pour la culture vivrière, telle que banane, manioc, patate douce et autres et « wami deyikina » pour produire les semences des produits vivriers et maraîchers. Mais il faut noter que 60% des réalisations sont propres à lui.
Compte tenu de l’urgence à subvenir aux besoins alimentaires de la population, Fayçal, a opté pour le système PIF pour intensifier et diversifier les bananeraies à Mohéli. Pout ce faire, il travaille dans un champ de 34 hectares avec ces deux coopératives. Trois germoirs dont deux de 20 m chacun et un de 8 m construits pour poser les bulbes afin de commencer le processus. 2400 souches mis dans les germoirs. « L’objectif est d’arriver à produire plus de 20 000 pied de bananier dont 50% sera destiné à la coopérative « dima djema » et l’autre partie sera mise en vente dans l’ensemble de l’archipel des Comores pour booster la production de banane » explique Fayçal.
D’autres germoirs sont également en pleins préparatifs pour les mêmes objectifs. « Avec cette méthode j’espère avoir d’ici novembre plus de 10 000 nouveaux bananiers. En les plantant cela ne va pas mettre fin au problème alimentaire dans le pays, mais je suis certain que il va apporter quelque chose de grandiose » espère le jeune entrepreneur agricole.
La technique PIF est une technique de multiplication de masse des bananiers plantains. Elle consiste à fragmenter le bulbe du bananier pour obtenir de nombreux plants. Cette technique permet de produire d’une manière intensive et avec une forte productivité des rejets sains et d’obtenir 50 bananiers par bulbe en 3 à 4 mois seulement. Avec cette méthode, à en croire les techniciens, on pourrait multiplier les bananiers à n’importe quel moment de l’année.
« Dans ces germoirs j’ai mis toute sorte de bananier. Et bien sûr je les ai classés selon les variétés. Mon objectif c’est de montrer aux jeunes que tout est possible quand on a vraiment la volonté d’agir » explique Fayçal avant d’enchaîner « au lieu d’aller faire des formations professionnelles en droit et administration économique et sociale (AES) et rester dans le chaumage pendant plusieurs années, pourquoi n’est pas penser à l’agriculture et s’investir dans ce domaine ». Avec la technique PIF, c’est la semence de qualité et elle permet d’obtenir des plants de bananiers sains mais aussi accessible à tous et facilement.
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