Africa-Press – Comores. L’Union du syndicat des contrôleurs aériens réactive son mot d’ordre de grève 48 heures à compter de ce vendredi 23 septembre à 8 heures jusqu’au dimanche 25 septembre 2022 07H 59. Le syndicat brandit la menace de reconduire son mouvement pour une durée indéterminée jusqu’à la satisfaction de toutes ses revendications. Cependant la hiérarchie riposte farouchement avec une série d’avertissements.
Suspendu en juillet dernier après un compromis avec la direction, le mot de grève est réactivé. L’Union du syndicat des contrôleurs aériens déclenche une grève de 48 heures à compter de ce vendredi 23 septembre à partir de 8 heures jusqu’au dimanche 25 septembre à 07H 59. Prévu pour 48 heures, cette grève peut se prolonger pour durée indéterminée jusqu’à satisfaction totale de ses revendications, selon un communiqué de presse publié le 20 septembre dernier.
Une situation qui risque de créer automatiquement une turbulence de l’espace aérien, voire même une paralysie. Car durant cette période de grève, les contrôleurs de la circulation aérienne cesseront toute fourniture de service dans tous les aéroports et espaces aériens concernés. Un service minium sera assuré spécialement pour les vols des chefs d’Etat, et de gouvernement, aux vols militaires et vols effectuant une évacuation sanitaire, aux vols à caractère purement humanitaire, aux recherches et de sauvetage.
Ces contrôleurs aériens revendiquent entre autre le renforcement des capacités opérationnelles à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière des contrôleurs aériens de l’Asecna, etc. Selon ces derniers, ces revendications sont tout à fait légitimes. « Ces trois piliers essentiels qui continuent dangereusement de s’effriter depuis la prise de fonction du directeur générale… en 2017, menaçant au passage la sécurité aérienne dans le ciel africain », a précisé le syndicat.
Le syndicat regrette que les conditions d’un dialogue direct et franc comme l’a suggéré le président Sénégalais Macky Sall ont été bafouées et mises à mal par la direction de l’Asecna. « Sur les huit revendications mises sur table des négociations suivant les instructions du comité des ministres, aucune avancée n’a été consentie par la direction générale de l’Asecna. Alors que la période suspensive du préavis devait consacrer l’apaisement pour une recherche de solution durable, on a assisté malheureusement depuis lors à la multiplication des attaques administratives et judiciaires contre l’USYCAA et ses membres, à des menaces et des intimidations proférées par la direction » a-t-il poursuivi.
Cependant, ce mouvement de grève risque d’être amputé. Dans notre pays tout comme dans les autres pays de l’organisation, la direction générale de l’Assena a donné des instructions aux représentants de l’Asecna d’identifier tous les agents grévistes et de prendre des mesures conséquentes. À Moroni, une liste de réquisitions a été faite et les mesures suivantes par l’institution de l’Asecna seront appliquées à tout contrevenant. Ils seront « suspendus de contrat, licenciements, poursuites judiciaires et toutes autres sanctions prévues par le statut unique du personnel et ses annexes ». Pire, « tout agent réquisitionné et qui ne respecte pas la décision des autorités nationales doit être immédiatement interdit d’accès à l’aéroport et suspendu en attendant son licenciement par le mécanisme statutaire approprié ». Le syndicat va-t-il se plier aux injonctions de la direction ? Un bras de fer semble déjà engagé, en attendant une reprise éventuelle des négociations au plus haut niveau des Etats membres de l’Asecna.
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