Africa-Press – Comores. La Société comorienne des hydrocarbures (SCH) a tenu une journée portes ouvertes ce mercredi 27 décembre. Y étaient invités la Fédération comorienne des consommateurs (FCC), Wusukani wa masiwa ainsi que la presse. C’était l’occasion d’assister et d’échanger sur le processus de réception, de déchargement et de chargement des produits pétroliers, dont la qualité est pointée du doigt par la Fcc.
Chose promise, chose faite. Pour tordre le coup à la polémique sur la mauvaise qualité de ses produits pétroliers, la société comorienne des Hydrocarbure (SCH) a organisé hier une journée portes ouvertes. Le but étant de se dédouaner des soupçons dont la société fait l’objet, elle a invité la Fédération comorienne des consommateurs, le syndicat des transporteurs Wsukani wa masiwa, ainsi que la presse. Les invités ont donc pu échanger et assister au processus de réception et déchargement des produits pétroliers. Mais aussi et surtout, observer les travaux techniques en laboratoire. Cette initiative qui est une grande première chez l’unique importateur de produits pétroliers est le fruit d’une demande d’enquête formulée par la Fcc qui constate de plus en plus de véhicules tomber en panne, à cause du carburant selon les mécaniciens.
« C’est très important de vous recevoir ici aujourd’hui dans notre laboratoire, pour échanger sur notre travail. Avant l’arrivée du pétrolier, le fournisseur envoie des échantillons pour subir des analyses. On fait les analyses pour voir si les produits à recevoir sont conformes et on remet les résultats à la direction générale. Puis cette dernière donne l’aval au fournisseur. Une fois le carburant arrivé, on nous remet le certificat de bord attestant que c’est bel et bien le produit commandé qui est livré. On refait les analyses pour confirmer à nouveau. Si ça correspond on confirme avec un certificat de la direction générale. Et les agents retournent au port pour commencer le déchargement des produits pétroliers », explique Anturya Ahamada, laborantine de la Sch. Et elle d’ajouter que les mêmes échantillons sont systématiquement analysés à l’étranger, et le résultat « est le même que celui de notre laboratoire ».
Pour la Fcc, son représentant s’est dit « satisfait » de « l’organisation » d’une telle visite. « C’est une question de transparence. Chacun est responsable, de la Sch aux stations-services. Ils nous ont montré comment ils s’organisent à chaque cargaison. C’est encourageant », concède Youssouf Ben, avant de poursuivre : « Nous avons vu la façon dont leurs techniciens travaillent. Maintenant il reste à savoir ce qui se passe au niveau des stations-service. Comme on a bien dit, on n’accuse personne. On a eu plusieurs interpellations des usagers. Nous avons demandé une enquête indépendante et complète sur la qualité des carburants fournis par les stations-services. Cette enquête doit couvrir l’ensemble de la chaine d’approvisionnement, depuis le point d’importation jusqu’à la distribution ». Quant à Wsukani wa Masiwa, son représentant lui, se veut davantage mesuré : « C’est un grand pas de nous faire venir ici. Mais je ne suis pas encore satisfait. Je serai satisfait quand ce problème sera résolu. La Sch et les stations-services doivent trouver une solution afin d’en finir avec cette situation », souligne Athoumani Ahamada, secrétaire général du syndicat des transporteurs.
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