Africa-Press – Comores. En présence du ministre des finances, la Meck Moroni en collaboration avec la Banque Islamique de Développement (BID) a lancé mardi 25 octobre dernier le projet « Yes-Cam ». Il a pour but de développer un dispositif d’accompagnement des jeunes entrepreneurs dans le secteur agricole et agro-alimentaire au moyen de la micro-finance islamique.
La Mutuelle d’épargne et de crédit ya Komor (Meck Moroni) en collaboration avec la Banque islamique de développement (BID) a lancé le mardi 25 octobre dernier le projet « Yes-Cam », un programme d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes. L’événement a vu la présence de nombreuses personnalités, dont le ministre de l’agriculture, le ministre des finances et le Commissaire général au Plan, etc. Financé à hauteur de 4.650.000 USD dont 2.900.000 par la BID, ce projet a pour but de développer un dispositif d’accompagnement des jeunes entrepreneurs dans le secteur agricole et agro-alimentaire au moyen de la micro-finance islamique.
La directrice exécutive de la Meck Moroni, Laila Saïd Hassane, a expliqué que ce projet conforte l’objectif de la Meck Moroni à aller de l’avant et s’inscrit dans un triple contexte entrepreneurial, sectoriel et bancaire. « L’objectif est de définir un programme de création d’entreprise dans le secteur agroalimentaire, de décliner les chaînes de valeur agricoles en favorisant la création de nouvelles entreprises dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, et de mettre en place un programme sur mesure d’accompagnement opérationnelle afin de permettre aux jeunes entrepreneurs d’acquérir les compétences techniques et managériales nécessaires à la réussite de projets », a-t-elle souligné avant d’ajouter que « le projet soutient trois chaînes de valeurs agricoles stratégiques, et ambitionne 1000 entreprises pour les jeunes entrepreneurs pour 3000 créations d’emplois et finance 50 groupes de producteurs agricole ».
Le directeur responsable du département économique de la BID Nabil Ghalleb a salué les efforts du chef de l’État d’avoir ratifié et donné la garantie souveraine de ce projet mais également les parties prenantes qui ont contribué pour la mise au point du Yes cam. La Covid-19 a impacté le monde et cela a fait comprendre que l’économie est fragile et ce qui est le plus urgent est de chercher à documenter davantage des moyens de production notamment sur l’autosuffisance de production locale. « Aujourd’hui la question de la crise alimentaire préoccupe le monde. Par conséquent, il est vivement recommandé de soutenir la production locale, dans une intégration nationale et régionale au secteur agricole pour une meilleure autosuffisance alimentaire. Les bailleurs de fonds ont entrepris plusieurs dispositions relatives à la sécurité alimentaire avec une enveloppe conséquente», annonce-t-il.
Le ministre des finances Mze Abdou Mohamed Chanfiou a rappelé que le passage du cyclone Kenneth, la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont affecté durement l’économie. De ce fait, les changements engagés par les autorités visent à encourager les nouveaux acteurs économiques à faire recours à la micro-finance. Il s’agit ici d’un réel accompagnement des jeunes en insertion vers le secteur formel. « Nous devons soutenir et appuyer financièrement le secteur privé, l’accompagner dans sa croissance pour participer demain aux échanges économiques internationaux et le développement du secteur privé moderne, notamment l’entrepreneuriat agricole des jeunes, un levier qui vise à accompagner la diversification de l’économie comorienne », souligne-t-il, tout en annonçant que la production locale devient une priorité. Il sollicite également l’appui de la BID dans le projet de l’avicole qui touche les 40.000 euros.
Pour s’inscrire, les candidats doivent être des personnes physiques ou morales, des coopératives, de nationalité comorienne évoluant ou souhaitant évoluer dans le domaine de l’agroalimentaire aux Comores. Pour les personnes physiques, il faut être de nationalité comorienne, être âgée de 18 à 60 ans, présenter un projet bancable, pour les personnes morales.
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