Africa-Press – Comores. Le président de l’Assemblée nationale Moustadroine Abdou a ouvert vendredi dernier la session parlementaire du mois d’octobre. Plusieurs sujets ont fait l’objet de son discours notamment la crise économique et le pouvoir d’achat qui reste toujours un sujet de préoccupation, malgré les efforts du gouvernement.
La deuxième session de l’année communément appelée « session budgétaire » a été ouverte vendredi 07 octobre dernier. A l’ordre du jour, l’examen du projet de loi des finances pour 2023 qui devrait être présenté par le gouvernement. Dans son traditionnel discours, le président de l’Assemblée Moustadroine Abdou est revenu longuement sur la conjoncture économique fortement impactée par la guerre en Ukraine et qui a anéanti les efforts engagés pour promouvoir le développement économique et social du pays. Selon lui, des efforts ont été entrepris sous la diligence du chef de l’État, notamment la mise en place d’un fonds de garantie pour assurer l’approvisionnement régulier du pays en produits de première nécessité, la subvention du pain et du riz ordinaire entre autres.
« C’est grâce à l’infaillible volonté du chef de l’état que tous ces actes positifs ont pu être posés, les résultats commencent d’ailleurs à être ressentis puisque les pénuries diminuent de jour en jour. Après les produits pétroliers, le marché du riz vient de retrouver ces derniers jours une situation normale », avance-t-il, avant d’ajouter que « tous les problèmes ne sont pas résolus d’une manière pérenne. Il y a encore la question du pouvoir d’achat qui reste encore préoccupante du fait de la pression de l’inflation. Les causes sont avant tout liées au marché international mais il faut rester optimiste car beaucoup d’indices montrent que le gouvernement s’emploie à juguler cette inflation en vue d’améliorer le pouvoir d’achat de la population », s’évertue à expliquer le chef du parlement.
Dans son discours, le locataire du palais du peuple s’est prononcé sur les déplacements des membres du parlement, ce qui semble ralentir l’activité législative. « Cette fois-ci, il va falloir privilégier l’agenda du travail législatif sans pour autant ignorer complètement nos engagements à l’extérieur », souhaite-t-il. Il a informé les députés de l’arrivée prochaine d’une autre mission du mécanisme africain d’évaluation par ses pairs (MAEP). Cette mission a pour but de promouvoir la bonne gouvernance dans les pays membres de l’Union Africaine. M. Moustadroine a fait aussi un tour d’horizon de l’actualité nationale, notamment la rencontre de Beit Salam entre Mouigni Baraka et le président Azali Assoumani.
Quant aux nombreux voyages du président de l’Union, le chef du parlement les trouve justifiés. « Nos compatriotes doivent comprendre que les dépenses occasionnées par les missions effectuées à l’étranger par le chef de l’État et par les membres de son gouvernement constituent des investissements qui ont des retombées bénéfiques pour le pays en termes de financement de nos projets de construction de routes, de structures de santé, d’écoles, d’infrastructures énergétiques, de développement agricole… », conclut-il.
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