Africa-Press – Comores. La situation est très grave. Les stations service ont baissé les rideaux à Mutsamudu et n’ont aucune information par rapport à la prochaine cargaison. Au niveau des responsables de la Société Comorienne des Hydrocarbures à Anjouan, ils n’ont pas encore de date pour l’arrivée du pétrolier. Mais à Moroni, on annonce l’arrivée du bateau pour ce vendredi 15 juillet.
On parle de pénurie, souvent et parfois, mais la fermeture générale des stations services, c’est du jamais vu. C’est dire la gravité de la situation. L’île d’Anjouan s’est réveillée avec ce sentiment. Seule l’essence coule simplement dans des rares stations services qui ont ouvert leurs portes. « C’est une première dans l’île. Un danger pour nous tous. Mais quand une cité est dirigée par des inconscients, on arrive là où on en est », témoigne Saïd Allaoui alias Hamid, devant une station service à Mutsamudu.
Dans la station Muzdalifa, où le gouvernement prend son quota de carburant, il y a seulement de l’essence, mais les pompes du pétrole et gasoil sont sèches. « Gasoil et pétrole lampant, il n’y en a plus. On ne sait pas quand on en aura », répond un pompiste de cette station où se ravitaillent les véhicules de service.
Déjà, depuis mardi dernier, s’agissant du gasoil, même la Société Nationale d’Electricité des Comores (SONELEC) a vu la réduction de sa quantité journalière. « On nous livrait 22 000 litres de gasoil par jour mais depuis mardi dernier, on ne nous livre que 15 000 litres », révèle un responsable de la direction régionale de la Sonelec à Anjouan.
Le plus inquiétant dans cette situation c’est le fait que personne aux hydrocarbures n’arrive à donner une date précise quant à l’arrivée de la prochaine cargaison. « Peut-être ce vendredi 15 juillet inshallah, le bateau sera au large de Moroni », avance légèrement le conseiller du directeur région de la SCH Anjouan, qui explique que « la fermeture momentanée des stations est liée à la réduction de stock dans nos cuves ».
Nabil Jaffar
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