Procès Yemenia Airways: La compagnie condamnée à une amende de 225.000 euros

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Procès Yemenia Airways: La compagnie condamnée à une amende de 225.000 euros
Procès Yemenia Airways: La compagnie condamnée à une amende de 225.000 euros

Africa-Press – Comores. Reconnue coupable d’homicide involontaire dans le crash du 30 juin 2009 au large de la Grande Comore, la compagnie yéménite est condamnée à verser la somme de 225.000 euros et plus d’un million d’euros aux association des familles des victimes. Un verdict satisfaisant pour Me Said Larifou.

C’est un ouf de soulagement pour les familles endeuillées. Après 13 ans d’attente et des longues procédures judicaires, le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi 14 septembre la compagnie yéménite à une amende de 225 000 euros, et à verser plus d’un million d’euros aux associations des familles des victimes en frais d’avocat et dommages et intérêts, après avoir été reconnue coupable d’homicide involontaire, dans le crash du 30 juin 2009 au large de la Grance-Comore. Joint par nos soins, Me Said Larifou parle d’un résultat satisfaisant. Selon lui, il s’agit d’un processus judiciaire pénal très long et complexe qui finalement débouche sur une culpabilité reconnue par une décision judiciaire. Naturellement une grande satisfaction de tous les acteurs, les avocats, les associations des victimes et les experts qui n’ont ménagé aucun effort. « La condamnation pénale d’une compagnie aérienne pour négligence et imprudence ayant entraîné un crash aérien mortel est rare. Je suis soulagé et mes clients également. Ces derniers vont pouvoir faire leur deuil », confie-t-il.

À l’annonce du verdict, Bahia Bakri l’unique survivante du Crash de Yeménia Airways, 12 ans à l’époque, s’est confiée à l’AFP. « L’amende, ce n’est pas ce qui m’intéressait le plus. Le plus important, c’était de savoir si la culpabilité de la compagnie allait être reconnue et ça a été fait. Moi, je ne me suis jamais autorisée à dire qu’elle était coupable », dit-elle. S’agissant des victimes de nationalité autre que française, Me Larifou a montré qu’il a bien été indiqué par le tribunal que leur statut est juridiquement reconnu et il leur revient de saisir les juridictions territorialement compétentes pour faire valeur leurs droits à une réparation intégrale. « Nous avons eu une lecture différente que certains de nos confrères et le tribunal, nous lirons attentivement le jugement et aviserons sur les stratégies à adopter pour continuer à défendre les intérêts des victimes de nationalité comorienne. Nous disposons maintenant d’une décision de culpabilité qui ouvre des perspectives d’indemnisation pour elles devant d’autres juridictions aux Comores ou au Sénégal. Il nous semble nécessaire de demander à ce que la responsabilité de l’ASECNA soit établie et nous le ferons dans l’intérêt des familles », précise l’avocat.

Pour mémoire, c’était la nuit du 29 au 30 juin 2009 que l’A310 de la Yemenia Airways s’est abîmé au large de la Grande Comore, coutant la vie à 142 passagers, dont 66 Français, et 11 membres d’équipage. Une seule survivante, Bahia Bakari, Franco-Comorienne, âgée de seulement 12 ans retrouvée seule dans l’eau s’accrochant à un débris de l’avion par un bateau de pécheur. Selon France-info, les investigations menées sur les boites noires, retrouvées fin août 2009 à 1.280 mètres de fond, ont permis de conclure que l’accident était dû à une série d’erreurs de pilotage, qui se sont enchaînées en moins de cinq minutes.

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