Africa-Press – Comores. Après un mois de pénurie de riz ordinaire, seulement 3 conteneurs ont été déchargés au port de Bangoma pour nourrir 60 000 habitants de l’île. Une situation qui plonge la population locale dans l’angoisse car le riz n’est pas suffisant pour tous le monde. Pour pouvoir distribuer ces 81 tonnes, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre. Selon les responsables insulaires de l’ONICOR, une importante cargaison de riz sera disponible dans l’île au plus tard le mercredi 20 juillet.
Pour une population de 60 000 habitants, seulement 81 tonnes de riz ordinaire (ONICOR) sont arrivées à Mohéli à bord du bateau île-de-Moheli depuis le mercredi dernier. Pour des raisons liées aux conditions de déchargement au port en lien avec la météo, mais aussi à une foule immense qui avait envahi le port à la recherche de cet or blanc, il a fallut attendre jusqu’au jeudi soir pour commencer le déchargement et pouvoir vendre le lendemain. Les quelques magasins qui avaient reçu ce stock étaient pris d’assaut par une foule désespérée qui ne supporte pas le coût du riz de luxe kayiri. Mais surtout que cette cargaison est la dernière à être vendue à 7000 FC le sac. La prochaine sera à 9000 FC le sac.
Au quartier Msiwapvé jusqu’à salamani en passant par Djoiezi, les bousculades et files d’attente étaient insupportables. « Nous sommes assis devant de ce magasin depuis 5h du matin afin d’espérer acheter un sac de riz sachant que ce n’est pas tous le monde qui va en avoir, car la quantité arrivée est insuffisante par rapport à la population Mohelienne » dit Hassanaly Ahmed, un père de famille. Pour lui, ce serait un grand soulagement de pouvoir acheter un sac à 7000fc après la hausse du prix annoncée par les autorités. « Si on s’entasse au tour des magasins à la recherche du riz ordinaire c’est tout simplement parce-que le riz de luxe (kayiri) est 4 fois plus cher que celui-ci » précise-t-il.
Le grand souci pour ces acheteurs, c’est que les vendeurs ont déjà établi la liste de leurs clients avant même l’arrivée du bateau. Certains l’ont même déjà payé, difficile de gérer la situation pour ces magasins. « Avant l’arrivée de cette cargaison, nous avions déjà établi une liste, il est difficile de vendre un sac de riz à une personne non inscrite » se plaint Mohamed Mindhiri (Tsira), un grossiste de Djoiezi.
Pour éviter tout désordre, les responsables insulaires ont sollicité l’accompagnement de la force de l’ordre afin de mener à bien les opérations du déchargement et de distribution du riz dans l’ensemble des villes et villages de l’île. Contacté par téléphone, le directeur régional de l’ONICOR rassure qu’une cargaison de 20 conteneur de riz ordinaire, soit 540 tonnes est en cours de déchargement au port de Mutsamudu à destination de Mohéli. « Certes il y’a eu une rupture mais d’ici mercredi prochain le riz ordinaire sera à gogo à Mohéli » annonce Mohamed El-Face, le directeur régional de l’ONICOR.
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