Africa-Press – Comores. Après la publication de l’arrêt de la Cour Suprême, c’est au tour du porte-parole de Beit Salam, Mohamed Issimaila de se prononcer sur le congé du président Azali Assoumani, candidat à sa propre succession à l’élection de janvier 2024. Selon lui, le président a le droit de rester dans ses fonctions jusqu’au 26 mai, date de l’investiture du nouveau président élu.
Dans une requête, le secrétaire général du gouvernement en date du 27 novembre demandant à la Cour Suprême de « constater la primauté des textes de l’Union Africaine notamment l’Acte constitutif et le Règlement Intérieur de la Conférence sur le droit interne et de « déclarer les dispositifs de l’article 13 de la loi organique n°23-003/AU du 02 mars 2023 relative à l’élection du président de l’Union des Comores n’ont pas vocation à s’appliquer au président de l’Union des Comores, candidat à sa propre succession. Et la Cour vient de publier un arrêt dans lequel elle donne la possibilité au président sortant et candidat Azali Assoumani, de ne pas prendre congé de ses fonctions. Son statut de président de l’Union africaine le protège.
Dans un point de presse ce mardi, le porte-parole de la présidence Mohamed Issimaila est revenu sur cette question qui semble diviser l’opinion. Selon lui, le président Azali n’est pas appelé à prendre congé. « Le président Azali Assoumani est élu pour un mandant de 5 ans. C’est vrai il est candidat à sa propre succession et les élections auront lieu en janvier. Et pendant cette période, on doit avoir une personne à la tête du pays et selon les textes, ça sera le président Azali Assoumani, déclare-t-il. Et de préciser : « Dans la constitution en soi, il n’y a pas de congé pour le président de la République ».
Pour rappel, dans un arrêt publié ce lundi, la Cour suprême juge « inapplicable » l’article 13 de la loi organique relative à l’élection du président de l’Union. Cette décision exceptionnelle de la Cour est motivée par le fait que les textes de l’Union africaine, notamment l’Acte constitutif et le règlement intérieur de la Conférence, priment sur le droit interne.
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