Africa-Press – Comores. L’avocat de Yasser Ali Assoumani, Maître Hadji Chaabani, a expliqué devant la presse mercredi dernier que la décision prise par la cour suprême de réintégrer son client dans la liste définitive des candidats retenus pour l’élection des gouverneurs est une décision sage, qui respecte les critères juridiques contrairement à ce qui est avancé par certains détracteurs.
Me Hadji Chaabani, l’avocat Yasser Ali Assoumani candidat à l’élection du gouverneur de Ndzouani, était devant les journalistes mercredi dernier pour répondre aux critiques relatives à la validation de la candidature de son client par la Cour Suprême. Pour lui, on est dans un monde où tout le monde connait tout. La Ceni avait publié la liste provisoire et Yasser était exclu pour manque d’extrait de naissance. « C’est ce que nous défendions en faisant une requête auprès de la Cour pour leur dire que le récépissé déposé à la CEII de l’Ile, tout a été coché et valide. Le problème, l’extrait était en malgache mais nous avons joint une traduction. Ce qui a fait que la Cour a finalement validé la candidature », explique-t-il.
Par rapport à la question que tout le monde se pose, Maître Hadji avance que la Cour ne peut pas examiner un cas qui n’était pas évoqué, c’est-à-dire aucune requête envoyée auprès de la haute juridiction contre mon client sur ce point. « Mon client est bel et bien condamné à 7 ans ferme et une amande. D’ailleurs son casier judiciaire l’a bel et bien évoqué mais nous avons pu fournir parallèlement un acte d’appel qui montre que cette décision n’est pas encore définitive. Et comme dit le principe du droit, toute personne poursuivie a la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’elle soit définitivement condamnée. Donc, la condamnation n’est pas définitive. Pour l’instant, mon client est blanc comme neige. C’est pourquoi la Cour a validé sa candidature au poste du gouverneur de l’île autonome d’Anjouan », conclut-il.
Le paradoxe, c’est que l’autre candidat du parti Juwa, Mohamed Soilihy, a été disqualifié par la haute cour, sur la base d’un faux arrêt prêté à la cour de sureté de l’Etat, produit par un candidat de la mouvance présidentielle, alors que M. Soilihy n’a jamais ne fait pas partie des personnes condamnées dans le cadre de l’affaire dite de la médina de Mutsamudu dont le procès s’est tenu en 2021.
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