Africa-Press – Comores. Rejeté par la cour suprême, Said Ali Chayhane monte au créneau. Il dénonce un non-respect de la loi et appelle les autres candidats à unir leurs forces pour défendre leurs droits pour des scrutins libres et transparents.
C’est un coup de massue pour Said Ali Chayhane, qui voulait se présenter à l’élection des gouverneurs de 2024. Malgré ses efforts d’une visibilité hors norme, la cour suprême a rejeté sa candidature pour défaut de déclaration de patrimoine. Déçu, le candidat révoqué dénonce des irrégularités et un non respects de la loi. Dans une vidéo devenue virale, il dit haut et fort qu’il refuse la décision de la cour suprême. « Leur décision est injustifiée, on ne m’a jamais demandé de donner la valeur de mes biens ni le nom de mes grand parents. J’ai reçu le même formulaire que les autres candidats, alors de quoi on me reproche ? Ce n’est pas normal. Cette décision n’honore pas notre pays et nous vivons dans une époque où nous ne devons plus accepter des irrégularités pareilles. C’est dommage que notre justice suive les ordres de l’extérieur et au lieu de respecter la loi », regrette celui qui a été pendant 6 ans le puissant ministre des finances et de devenir le patron de Comores télécom.
Comme le président déchu du Gabon Ali Bongo Ondimba, Chayhane appelle à la solidarité. « J’appelle tous les autres candidats à nous unir afin de défendre nos droits pour des scrutins libres et transparents. Il ne faut pas qu’on écarte celui qui a une popularité », lance M. Chayhane en désespoir de cause.
Rappelons que dès l’annonce de sa candidature, un ciel orageux s’est déchainé sur lui. Il a été accusé par son parti la CRC d’être indiscipliné. Dans une interview qu’il a accordée à La Gazette des Comores, l’actuel ambassadeur des Comores à Bruxelles, Mohamed Chatur Badaoui avait confié que « le comportement de Chayhane est inquiétant. Il s’est éloigné des activités du parti, il y a fort longtemps », laissant entendre une probable rupture entre ce dernier et la CRC.
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