Africa-Press – Comores. Plongé dans un mutisme assourdissant depuis le début des manifestations post-électorales, le gouvernement comorien vient de livrer ses premières réactions par le biais de son porte-parole, Houmed Msaidie.
« Nous tenons à présenter nos sincères condoléances à la famille de notre jeune frère qui a perdu la vie hier », s’est exprimé Houmed Msaidie au lendemain de l’inhumation du jeune Mouslim Ahmed Mkoufoundi (21 ans), décédé à Mirontsy (Itsandra) après avoir reçu une balle à la tête lors d’affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre. Après la proclamation des résultats du double scrutin du dimanche dernier par la CENI, de violentes manifestations sont enregistrées un peu partout à Ngazidja.
« Une volonté manifeste des perdants à vouloir semer le chaos dans le pays », a déclaré Houmed Msaidie. « Nous avons constaté qu’il y avait toute une organisation pour instaurer un climat de chaos dans le pays », a-t-il assuré devant la presse, conviée à son domicile pour l’occasion. « Les individus appréhendés lors des manifestations ont déclaré aux enquêteurs qu’ils étaient alimentés et rémunérés pour provoquer ces incidents », a-t-il ajouté.
Le Ministre déplore qu’au-delà des saccages du patrimoine de l’État, des manifestants aient pris pour cible les biens de citoyens qui n’ont aucun lien avec la politique ni le gouvernement. Il exhorte ceux qui contestent les résultats à se conformer aux dispositions légales existantes, qui offrent la possibilité de déposer des recours auprès de la Cour suprême (chambre électorale), laquelle a le dernier mot dans le règlement des litiges électoraux.
Le ministre tient à souligner que si demain la Cour Suprême déclare que les élections ont été perdues, Azali retournera à Mitsoudje et lui-même à Maweni pour se préparer en vue d’autres échéances. Houmed Msaidie conclut en rassurant : « Ce qui est certain, c’est que le gouvernement est là, et nous utiliserons les moyens légaux à notre disposition pour maintenir l’ordre public ». Une déclaration qui vise à dissiper tout doute quant à l’engagement du gouvernement à respecter les lois et à préserver la stabilité.
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