Africa-Press – Comores. La Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Mwali (CCIAM) a un nouveau président… qui n’est autre que l’ancien. Soutenu par l’Union des entrepreneurs de Mwali, plus connue sous l’appellation commerçants « Dji Modja », Saïd Moustapha Ben Cheikh, dit Bazahara, a été réélu de justesse pour un second mandat de quatre ans, à l’issue d’un scrutin particulièrement serré.
L’élection, tenue mercredi dernier dans une ambiance assez tendue, opposait deux figures bien connues du tissu économique local: Bazahara, candidat sortant, et Yssouf Bacar Soiphiat, ancienne gérante d’entreprise et figure montante de l’entrepreneuriat féminin. Les deux camps ont mené campagne activement, mobilisant chacun leurs réseaux autour de visions différentes de la chambre de commerce. Le slogan de Soiphiat, « Biyashara ya messo » (« le commerce de demain »), a séduit une partie de l’électorat, mais n’a pas suffi à faire basculer les résultats. Sur les 211 membres inscrits ayant le droit de vote — les récents inscrits de moins d’un an étant exclus du scrutin, et les procurations non autorisées — Bazahara a obtenu 110 voix (52,38%) contre 100 (47,62%) pour sa concurrente. Un bulletin a été déclaré nul.
Dans le détail, le camp Soiphiat a dominé le collège Artisanat avec 34 voix contre 24. Mais Bazahara a su conserver la main dans les collèges Commerce et prestations de services (60 voix contre 51), ainsi que dans le collège Industrie (26 voix contre 15), assurant ainsi sa victoire globale. Fahardine Issa, représentant de l’UCCIA (Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture), chargé de superviser le processus électoral, a salué la tenue du scrutin malgré un léger retard. « Le bureau de vote a ouvert avec 1h10 de retard en raison d’une panne de courant. Nous avons donc prolongé le scrutin jusqu’à 19h10 au lieu de 18h, afin de garantir les droits de tous les votants », a-t-il expliqué.
Peu après l’annonce des résultats, les partisans de Bazahara ont manifesté leur joie dans les rues de Fomboni, formant un cortège festif qui a ensuite pris la direction de Djoiezi, pour poursuivre les célébrations. Ce nouveau mandat place Bazahara face à de nombreux défis, à commencer par la modernisation des services de la CCIAM et la relance du dialogue entre les différents acteurs économiques de l’île. Reste à voir si ce second mandat lui permettra de concrétiser les projets entamés au cours du premier.
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