
Africa-Press – Comores. Cela fait trois semaines que les écoles publiques sont fermées, à cause d’une grève illimitée déclenchée par les enseignants. Ces derniers réclament une revalorisation de la grille indiciaire et jusqu’aujourd’hui, aucune solution n’a été trouvée entre le gouvernement et le syndicat des enseignants.
Alors que les élèves des écoles privées ont commencé les examens du premier trimestre, leurs camarades du public sont contraints de rester chez eux à cause de la grève des enseignants. Déjà, trois semaines perdues, et aucune solution n’est en vue. Pendant que l’Etat et le syndicat des enseignants se renvoient la responsabilité de ce dialogue de sourd, ce sont les élèves du public qui sont les premières victimes. « Nous sommes les victimes du désaccord entre le gouvernement et le syndicat des enseignants. On va faire déjà un mois depuis que la grève est déclenchée. Pendant que les écoles privées sont en train de passer les examens du premier trimestre, j’ai le sentiment que le gouvernement et le syndicat des enseignants n’ont pas pitié de nous. On ne sait pas quand nous allons retourner à l’école », se désole Nasmat Said, élève de la 1er A au lycée de Moroni. Et de poursuivre : « Comment peut-on avoir une bonne éducation digne de ce nom si chaque année, il y’a une grève. Ça nous désavantage et nous déconcentre. Il serait mieux de trouver une solution durable à cette histoire de grève ».
Idrisse Salim de la classe de TA4, pointe du doigt le syndicat. Selon lui, chaque année on revient sur la même histoire. « Pourquoi le syndicat n’a jamais réglé cette question une bonne fois pour toutes », se demande-t-il. Depuis des années, il réclame la même chose : la valorisation de leur grille. Je ne suis pas contre ça, c’est leur droit, mais il faudrait tout régler avant de faire la rentrée. Ainsi cela nous évitera les grèves en cours d’année. Mais, on fait la rentrée scolaire et quelques mois après, ils grèvent. Ce n’est pas du tout normal ».
Faut-il souligner que cette question a été discutée au cours du conseil des ministres du mercredi 6 décembre dernier. Dans son compte rendu, le porte-parole du gouvernement Houmedi Msaidié a reconnu que le syndicat a le droit de réclamer leur droit, mais que cela ne se fait pas du jour au lendemain. De leur côté, les enseignants s’étaient réunis en assemblée extraordinaire pour décider de la suite à donner. Après des heures de débat, ils n’ont pas réussi à trancher et ils vont se retrouver encore demain samedi.
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