Grève des enseignants : Le gouvernement menace de sanctionner les grévistes

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Grève des enseignants : Le gouvernement menace de sanctionner les grévistes
Grève des enseignants : Le gouvernement menace de sanctionner les grévistes

Africa-Press – Comores. Les perspectives de reprise des cours au niveau des écoles publiques sont incertaines, et le dernier communiqué émanant du ministère de l’éducation n’est pas de nature à désamorcer un conflit qui s’enlise depuis presque 3 mois. En intimant l’ordre aux enseignants de reprendre les cours sous peine de sanction pour abandon de poste, le gouvernement poussé l’intersyndicale à durcir son mouvement de grève.

Jusqu’à ce jour pas de compromis possible entre le gouvernement et les enseignants du public qui ont déclenché depuis le 27 octobre dernier une grève illimitée pour réclamer la revalorisation de leur grille indiciaire. Le duel s’éternise dans la mesure où chaque partie campe sur sa position. Pour tenter de désamorcer la crise, le secrétariat général du ministère a publié le 12 décembre dernier un communiqué au ton menaçant. « Il est demandé au corps enseignant de l’enseignement scolaire public (écoles, collèges et lycées) de reprendre le chemin de l’école à partir de ce mercredi 13 décembre 2023. Il est rappelé que les opérations d’affectation des nouvelles recrues sont en cours et que les abadons de poste constatés après la diffusion du présent communiqué sont susceptibles de remplacement », peut-on lire sur ce communiqué. Une mise en garde qui passe mal aux yeux de la Fédération des syndicats de l’éducation (FSEC) qui répond à travers un bulletin d’information. « Qui aurait imaginé qu’après onze jours de fermeture des établissements scolaires publics, le gouvernement allait demander au syndicat de reprendre les cours sans aucune proposition aussi maigre qu’elle soit ».

Malgré la menace proférée par le gouvernement, les grévistes se montrent inflexibles. « Ainsi face à cette insouciance, nous n’avons pas d’autres solutions que celle du maintien et du durcissement de la grève. Nous sommes plus que jamais déterminés d’aller jusqu’au bout de nos revendications », lit-on, dans le bulletin d’information signé par Moussa Mfoungouliye, secrétaire général de la FSEC. Face au spectre d’une année blanche, nous avons contacté la coordination des écoles privées qui soutient qu’il n’existe aucune éducation sans le secteur public, « l’enseignement au niveau du pays est unique. Pas de distinction entre le privé et le public. Nous espérons qu’un compromis sera trouvé entre le gouvernement et les enseignants du public. Dans le cas contraire, nous serons dans l’obligation de nous solidariser avec la fédération des syndicats des enseignants », a déclaré Ali Ahamada trésorier de la coordination.

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