Africa-Press – Comores. Dans un courrier adressé à la ministre des transports et aux représentants des compagnies aériennes, ainsi que la direction de l’établissement public, les agents de Comair Assistance basés à l’aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim annoncent qu’ils vont cesser toute activité d’assistance aux avions à compter de ce jeudi 22 mai, jusqu’à nouvel ordre. Ils réclament le paiement de leurs salaires de mars et avril.
Alors que l’on s’attendait à un dénouement du conflit social né du licenciement de plus de 500 agents de l’aéroport international, il n’en est rien. Ceux qui ont été épargnés jusqu’ici par cette vague de licenciement cumulent deux mois d’arriérés de salaire impayé. A ce jour les agents de Comair Assistance n’ont toujours pas perçu leurs salaires de mars et avril. Ce qui est à l’origine de leur grogne, et de leur lettre de préavis de grève adressé au ministère des transports et aux représentants des compagnies aériennes, ainsi qu’à la direction de Comair Assistance. Le personnel de cette institution opérant à l’aéroport international Moroni Hahaya prévient qu’il va « cesser toute activité d’assistance aux avions à compter de ce jeudi 22 mai, jusqu’à nouvel ordre ».
« Malgré nos multiples alertes et demandes, nous n’avons toujours pas reçu nos salaires des mois de mars, avril, et nous exprimons également notre vive inquiétude concernant le mois de mai, d’autant plus qu’à partir du 1er juin 2025, nous serons officiellement sous la gestion de TAM. Face à cette situation inacceptable, et à défaut de régularisation de nos salaires dans le plus bref délai, nous vous informons que nous cesserons toute activité d’assistance aux avions à compter du jeudi 22 mai, et ce jusqu’à nouvel ordre », lit-on dans le courrier dont La Gazette des Comores s’est procuré une copie.
Et le personnel d’alerter que cette grève affectera l’ensemble des prestations au sol assurées par Comair Assistance, incluant le placement, le chargement, le guidage, la sécurité piste et toute autre forme d’assistance aux aéronefs. Ces agents se disent toutefois ouverts au dialogue si des mesures concrètes et immédiates sont prises avant cette date. Il est à noter que ceux qui sont licenciés, ont aussi le droit de ces deux mois. Il faut aussi rappeler que les autorités ont entériné le licenciement des 500 agents de l’aéroport, dans le cadre d’un plan de modernisation négocié entre le gouvernement et une société émiratie, qui prend la gestion de l’aéroport sur une durée de 30 ans à compter du 1er mai 2025. Une promesse a été faite aux agents licenciés pour le versement de leurs indemnités proportionnelles aux années passées dans l’établissement. Dans notre édition datée du 14 mai dernier, nous avons relaté que certains agents avaient reçu leurs lettres de préavis qui ne correspondent pas à l’intégralité de leurs droits tels que convenus avec le gouvernement.
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