Africa-Press – Comores. La Banque mondiale a présenté ses notes de politique pour l’Union des Comores lors d’une table ronde organisée ce mardi 24 juin à Moroni. L’événement, qualifié par ses organisateurs de « moment de dialogue inclusif », a réuni des représentants du gouvernement, du secteur privé, des entreprises publiques et de la société civile, afin de « nourrir le débat sur les priorités nationales et accompagner la prise de décision publique ».
Dans son allocution, Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la banque mondiale pour les Comores et les Seychelles, a réaffirmé l’engagement de son institution « à soutenir le gouvernement dans la réalisation de ses objectifs de développement ». Selon lui, la session était « conçue pour favoriser un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties prenantes » et devait « servir de plateforme utile pour discuter des recommandations de politique et offrir un mécanisme de retour d’information en temps réel pour le gouvernement ». Les notes de politique, issues de l’analyse de la dernière note de conjoncture économique, appellent à des réformes « ambitieuses mais nécessaires ». Elles couvrent des domaines jugés prioritaires, notamment « la réforme du système fiscal, la gestion de la dette publique, l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques, la gestion durable des ressources marines et côtières, le développement d’infrastructures résilientes et l’éducation ».
La Banque mondiale insiste aussi sur « la nécessité de renforcer la protection sociale, de moderniser la réglementation des télécommunications, de favoriser l’intégration des solutions Fintech et de mieux canaliser les transferts de fonds de la diaspora vers le financement des petites et moyennes entreprises ». La privatisation et la restructuration des entreprises publiques ont également été abordées, des sujets que la Banque mondiale considère comme « essentiels pour améliorer l’efficacité du secteur public ». La rencontre a aussi été marquée par la présentation du diagnostic B-Ready, un outil d’analyse dont l’objectif, selon la Banque mondiale, est « d’évaluer l’environnement des affaires aux Comores pour identifier les réformes les plus à même de stimuler la croissance et de réduire la pauvreté ».
Ce diagnostic met l’accent sur « la réforme des politiques économiques, l’orientation ciblée des actions publiques et une analyse approfondie du cadre réglementaire et des services aux entreprises », avec un objectif de « renforcer l’efficacité des dispositifs existants, dans le respect des normes environnementales et des droits des travailleurs, des consommateurs et des nouveaux entrepreneurs ». Elle espère, à travers ces recommandations, « accompagner le pays vers un développement plus inclusif et durable », tout en appelant les autorités à « transformer ces propositions en mesures concrètes » et à « engager un suivi rigoureux des réformes pour mesurer leur impact réel sur le développement du pays ».
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